Le Costa Concordia

 

 

 
 

Un commandant, coupable ou bouc émissaire ?

 
Le commandant du Costa Concordia est né le 14 novembre 1960, à Castellammare di Stabia dans la province de Naples (It), il est marié depuis 1995 à Fabiola RUSSO née en 1964, ils ont une fille Rossella qui est née en 1995. Francesco SCHETTINO a une grande expérience de la mer et de la navigation maritime, issu d’une famille de marin, son père, ses cousins, même sa mère (fille d’armateurs), sont dans les métiers de la mer. Il fait ses études à l’Institut Nino Bixio de Piano di Sorrento, prestigieuse école d’Officiers de la marine marchande. Diplômé capitaine long-courrier, il partira en 1985 pour le Canada où il prendra le commandement d’un pétrolier.

À Meta di Sorrento, il est connu de tous, très apprécié des personnes qui le connaissent, beau gars, hâbleur, chaleureux, mais un peu fanfaron, trop sûr de lui. Il aime la mer par-dessus tout, la pêche, les bateaux et la planche à voile. Il est reconnu pour être un bon professionnel, il a eu l’expérience à la direction de la sécurité de Costa Croisières où il est très apprécié là aussi de ses patrons.

 

Le responsable d’un restaurant sur le Costa Concordia, racontera à un journal italien "Oggi", comment lors d’une croisière en février 2011, il a évité d’envoyer son navire dans une énorme tempête :  "Nous étions au large de Tenerife. SCHETTINO est le seul à avoir interprété correctement les données météo. Il a compris qu’on se précipitait dans la tempête et, contre l’avis des passagers, nous a ramenés à Malaga. D’autres bateaux se sont retrouvés en grave difficulté."

Francesco SCHETTINO est donc décrit comme un homme sympathique et très professionnel par son entourage privé et professionnel. Cela jusqu’à ce vendredi 13 janvier 2012, ce jour-là il va voir sa vie basculer en quelques minutes, et dans sa vie qui bascule comme le Concordia, il va faire basculer la vie de 32 personnes, provoqué des séquelles irréparables à des centaines d’autres, détruire un magnifique navire de 500 millions d'euros, sans parler de la destruction de la faune et de la flore marine !

Mais pourquoi cet homme qui apparemment a toujours pris ses responsabilités devrait-il fuir comme un lâche ? La crainte de la violence des passagers ? Ou celle de ses hommes qui doivent lui en vouloir de les avoir emmenés dans cette galère ? Mystère, espérons que la justice nous en apprendra un petit peu plus sur cette fuite...

Le samedi 14 janvier, quelques heures après le naufrage, Francesco SCHETTINO est toujours sur l’île de Giglio, à la capitainerie du port, Via Umberto, où il a trouvé refuge après le naufrage. Un officier de la capitainerie le fait emmener dans un véhicule pour éviter les journalistes et les rescapés qui sont toujours sur l'île, à l’hôtel Bahamas qui se trouve via Cardinale Oreglia à 500 mètres de là. À son chauffeur il lui demande où il peut acheter des chaussettes. Quand il arrive à l’hôtel, il confie son ordinateur portable qui se trouve dans un sac étanche au patron. Mais cet ordinateur ne sera jamais retrouvé, quand les policiers d’Orbetello viendront l’arrêter ils ne mentionneront pas la présence de cet ordinateur. Des médias diront même qu’une jeune femme blonde (avocate de Costa Croisières ?) serait venue le matin même à l’hôtel Bahamas de l’îSle de Giglio lui récupérer cet ordinateur… Photo : Heidi Molstad Andresen

 
Le samedi 5 août 2023 :
Troisième article de Francesco SCHETTINO dans le journal de la prison de Rebibbia.

"Pauvre jeunesse.

L’observation de manière participative de la vie que mènent en prison des jeunes qui ont à peine franchi le seuil de l’adolescence a déclenché une série de réflexions.

Depuis tout petit nous sommes tous innocents, c’est la vie qui, pour de multiples raisons, nous abîme en la parcourant, de fait le détenu n’incarne pas le crime commis.

L’étincelle de la vie contient et le bien et le mal, autrement elle ne pourrait pas exister.

Le libre arbitre est le responsable de la direction que prennent des actions initialement orientées vers le bien et il agit en fonction de paramètres tels que l’éducation, l’instruction et le civisme, valeurs qui appartiennent avant tout à la famille et que les institutions doivent ensuite continuer à inculquer.

C’est le devoir de la société que de comprendre les raisons qui vont induire un type de comportements criminels et de le prévenir.

Tant que nous serons convaincus que ce sont les pauvres qui sont responsables de leur condition sans prendre le temps de réfléchir sur la souffrance et le désavantage social qui sont les leurs, nous serons responsables des conséquences négatives qui en résultent.

Grandir dans des conditions de pauvreté agit négativement sur la santé et sur le psychisme des enfants, c’est un phénomène qui punit à son heure la société qui l’ignore.

Une enquête effectuée de 2001 à 2013 a montré qu’au cours de cette période de récession où la désoccupation à augmenté de 5%, en même temps s’est produite une augmentation de 35% à 50% du nombre d’enfants qui ont développé des problèmes de comportement, pour la résumer : quand l’économie va mal, cela n’aide pas à grandir sereinement.

La surpopulation dans les prisons est la preuve que menottes et réclusion ne sont pas un moyen de dissuasion efficace qui conduit à un juste comportement.

La tentation induite par le progrès crée un écart énorme et discriminant pour ceux qui n’ont pas les moyens de se conformer aux standards minimums que requiert le consumérisme d’aujourd'hui.

Être élevé dans un environnement de pauvreté, en plus de ne pas permettre d’être soigné convenablement si besoin, est source d’inconfort pour les adolescents dont on observe souvent une dissonance comportementale par rapport à leurs pairs plus fortunés, beaucoup d’entre eux finiront malheureusement en prison.

Une fois établies les lignes directrices d’identification de l’état de pauvreté, différent des difficultés économiques temporaires, il est nécessaire d’investir dans le futur social de notre pays en attribuant un minimum de subsistance aux familles qui en ont besoin, ou en les exemptant du paiement des impôts afin qu’ils puissent élever leurs enfants en leur offrant des opportunités de croissance semblables à celles de leurs pairs plus aisés.

C’est une idée reçue que d’affirmer qu’une petite aide financière incite à la paresse, les bénéfices qu’en tire la société en retour sont indiscutables.

L’action corrective doit être effectuée dès le début de la socialisation, lors des tout premiers pas dans la vie, il est difficile de rééduquer en prison à l’âge adulte, particulièrement alors qu’en raison de la surpopulation des prisons, les éducateurs préposés à la rééducation du condamné sont en nombre insuffisant en structure pénitentiaire.

F.S"

Merci à Monique Guicharnaud pour la traduction de l'article.

 
Le jeudi 3 août 2023 :
Deuxième article de Francesco SCHETTINO dans le journal de la prison de Rebibbia.

"Comment sont accordés les aménagements de peine.

Puisque l’information n’informe pas, nous allons éclaircir un peu nous-mêmes ce point précis.

Le journal Dietro il Cancello est libre de toute ingérence, que ce soit de nature politique ou informationnelle, et est de la responsabilité des personnes détenues qui vivent les questions inhérentes à l’exécution des peines, nous pensons donc être en mesure de participer à l’éducation culturelle du lecteur en décrivant ce qui arrive à une personne une fois qu’elle arrive dans les prisons de notre pays.

L’article 27 de la Constitution Italienne prévoit que la peine doit tendre vers la réinsertion du condamné, il s’en suit que, dans l’organigramme de la structure de détention figurent, à côté de la direction et du personnel de police pénitentiaire, des figures professionnelles comme des éducateurs, des psychologues et des assistants sociaux qui participent à l’observation des progrès de la réhabilitation des individus.

Une fois que les périodes de confinement en prison prévues se sont écoulées, lesquelles varient selon le type de crime commis, toutes ces figures professionnelles rédigent un rapport de synthèse comportementale qui est soumis à l’attention du magistrat de surveillance (de l’exécution des peines) qui, à son tour, évalue l’éligibilité du détenu à pouvoir bénéficier des aménagements prévus par la loi.

Ces aménagements ne sont pas automatiquement obtenus, nous dirons à l’ancienneté, au terme de périodes de détention dont la durée serait prévue par la loi, c'est-à-dire que le détenu doit constamment fournir des preuves d’une évolution personnelle positive, afin de pouvoir être, petit à petit, réinséré dans le tissu social grâce aux permissions qu’il obtient alors en récompense, au travail à l’extérieur de la prison, puis à la semi-liberté, et enfin à un travail sous le régime de la liberté conditionnelle.

Au cours de ce processus, le rôle joué par le secteur tertiaire est très important, car c’est à lui que s’adressent les avocats des détenus, leurs familles ainsi que la prison elle-même pour trouver un travail ou une activité en volontariat pour le détenu qui a été estimé apte à bénéficier des aménagements.

Les coopératives, les associations, les fondations, les agences, etc. sollicitées, après avoir comparé les compétences du détenu et l’offre de travail ou de volontariat qu’ils peuvent proposer pour lui, font parvenir à l’avocat du détenu et à lui seul, une proposition de travail ou volontariat détaillée qui sera évaluée et par l’Institut Pénitentiaire et par les Juges d’Application des Peines.

Ce qui est essentiel, c’est qu’aucune coopérative, aucune association, aucune fondation, aucune agence ne peuvent décider ni accorder à un détenu de sortir prématurément de prison.

Comme montrées jusqu’ici, en plus des conditions fixées par la loi, de nombreuses figures professionnelles, interviennent conjointement aux juges d’application des peines dans l’évaluation de l’opportunité d’attribuer la récompense d’un aménagement prévu par la loi et garantissent que le châtiment serait entièrement subi dans le respect de la législation en vigueur.

C’est pourquoi la phrase qui revient souvent, si facilement utilisée, dans quelques médias ” telle coopérative, telle association, telle personne... À FAIT SORTIR le détenu de prison ” est absolument trompeuse et conduit les personnes qui ne sont pas expertes en la matière à comprendre qu’il se pourrait bien qu’il soit possible de court-circuiter ou éviter une observation comportementale aussi articulée et complexe, composée à partir des évaluations conjointes faites par des professionnels, et les décisions prises à partir d’elle.

Nous n’arrivons pas à comprendre dans quel but est utilisée cette affirmation, si ce n’est dans une recherche exclusive de sensationnalisme et nous nous demandons quelle peut bien être la contribution de la chose à l’éducation culturelle

F.S"

Merci à Monique Guicharnaud pour la traduction de l'article.

 
Le vendredi 28 juillet 2023 :
Francesco SCHETTINO écrit un article dans le journal de la prison de Rebibbia.

"Le risque, ou le Danger, de la perception des choses.

Dans la société d’aujourd'hui, il est certain qu’existe une certaine liberté d’expression et de pensée et il est tout à fait juste de la défendre.

Mais sauvegarder la réalité des faits de la perception qu’en crée l’article (qui les relate) est devenue une exigence générale qu’il faut revendiquer.

Il faut comprendre, concrètement, les buts d’une certaine catégorie d’information. 

Il est flagrant que les organismes de presse, en plus de leur mission première de contribuer à la formation culturelle (de la nation), orientent souvent l’opinion publique dans des directions voulues et dans quelques cas semblent être utilisés en tant qu’outils de persuasion ; cela arrive plus particulièrement lorsqu’il s’agit de sujets impopulaires ou d’une technicité inconnue des masses.

Parfois, les intérêts que doivent respecter les lignes éditoriales paraissent passer outre les limites de l’éthique professionnelle.

Les informations qui fabriquent des divisions et des suspicions, avant toute vérification juridique, sont certes attirantes, mais malheureusement elles fragilisent les équilibres sociaux et créent des préjudices qui, dans quelques cas, pourraient bien affecter l’évaluation des évènements survenus.

Publier entre guillemets des citations ou interviews qui n’ont jamais été accordées ne figure pas au code de déontologie des journalistes.

Ce que nous souhaitons, c’est que soit respectée l’éthique de l’information, laquelle devrait se limiter à informer de faits survenus et vérifiés.

Il y a aussi la question des réseaux sociaux qui, créés (à l’origine) pour connecter les personnes, se sont révélés être un instrument de discorde, capables de fomenter les théories du complot.

À ce sujet, il est bon de rappeler que l’information est certainement légitime en démocratie, mais tout le monde n’est pas fondé à informer.

Il serait donc important d’instaurer une certaine discipline au sein des réseaux sociaux afin que ne soient pas diffusées des opinions erronées et des perceptions déformées des évènements survenus.

De fait, les gens semblent avoir compris ceci, mais se sont malheureusement habitués à y évoluer dans une ambiance polluée qui n’est en rien bénéfique et y réagissent souvent en suivant leurs instincts émotionnel et irrationnel, qui créent des raccourcis cognitifs qui les conduisent à croire des informations non fiables.

F.S"

Merci à Monique Guicharnaud pour la traduction de l'article.

 
Le mercredi 11 janvier 2023 :
Francesco SCHETTINO restera le seul responsable du naufrage !

La Cour de cassation de Gênes a rejeté le pourvoi des avocats de Francesco Schettino pour la révision du procès du naufrage du Costa Concordia... la Cour d'appel de Gênes avait déjà rejeté cette même demande en février 2022.

Les magistrats n'ont pas tenu compte des vidéos et des défaillances des portes étanches et de la génératrice de secours, que soulignent les avocats de la défense.

Pour Saverio Senese et Paola Astarita, demeure. "Je ne cacherai pas mon amertume (a déclaré Saverio Senese au journal italien La Nazione) parce que je crois toujours que la condamnation pour le naufrage était tout à fait légitime et compréhensible, mais que pour l’homicide involontaire et encore plus pour l’abandon du navire et qui a laissé beaucoup de doutes. Mais notons que le mot est fini sur cette affaire qui, à mon avis, reste une grande erreur judiciaire".

Selon, un média italien La Repubblica, Francesco Schettino bénéficie depuis le mois de septembre d'une peine alternative qui lui permet de sortir de prison. Il travaille à la numérisation des documents concernant le massacre d'Ustica. Ce DC9 de la compagnie Itavia, avait été abattu accidentellement par un missile tiré par un avion de chasse de l'OTAN le 27 juin 1980 et qui avait fait 81 morts.

Tous les recours judiciaire ont été utilisés par la défense du commandant Francesco Schettino, le mot "FIN" peut s’inscrire sur cette triste tragédie où la véritable vérité restera enfouie sur les côtes de l’île de Giglio.

 
Le lundi 26 septembre 2022 :
Francesco SCHETTINO va pouvoir bénéficier d'une peine alternative

Comme je le souligne dans mon article précédent Francesco SCHETTINO va pouvoir bénéficier des mesures alternatives comme la loi italienne le permet pour tous détenus méritants afin de sortir de détention.

La presse italienne se fait l’écho aujourd’hui qu’il puisse travailler pour la médiathèque d’État afin de mettre sur supports informatiques des témoignages immatériels et des actes judiciaires fondamentaux sur les accidents ou catastrophes que l’Italie a connus depuis de nombreuses décennies.

Il suivra des cours de formations à Rome (I), après avoir pendant son incarcération suivi des cours universitaires de Droit et de journalisme, qui lui permet aujourd’hui de faire partie de ces détenus méritants.

Les conditions de sa libération ne son pas encore connus… travaillera-t-il la journée et retournera-t-il au centre pénitentiaire de Rebibbia, ou restera-t-il en extérieurs sous surveillances, personne ne le sait vraiment, la famille du commandant reste pour l’heure totalement silencieuse sur ce sujet.  

Concernant la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg suite à la requête introduite le 12 janvier 2018 sous le nº 5107/18… conformément aux articles 24/2 et 27 de la convention ne relèvent aucune apparence de violation des droits et libertés énumères dans la convention ou ses Protocoles (Shuvalov C. Estonie), la Cour déclare donc la requête irrecevable.

Cette décision ne veut en aucune manière reconnaître que le commandant Francesco SCHETTINO est coupable des faits qui lui sont reprochés, mais elle se déclare incompétente pour juger sur le fond de l’affaire et pour elle il n’y a aucune atteinte aux Droits de l’homme. Aux avocats de la défense de poursuivre d’autres démarches afin qu’un jour un nouveau procès puisse relancer cette affaire.

 
Le vendredi 19 août 2022 :
Rossella SCHETTINO "Il n'y a eu aucune confirmation de Strasbourg" :

Comme je le laisse entendre dans mon article précédent la Cour Européenne des Droits de l’Homme n’a pas rendu son verdict, la fille de Francesco Schettino le déclare sur sa page Facebook dans un article à un média italien… un extrait de son interview :

"Suite aux informations diffusées par des éditeurs télévisuels et journalistiques faisant autorité, compte tenu de l'intérêt exprimé inhérent à la décision de la Cour de Strasbourg, j'estime opportun de préciser que la CEDH n'a pas jugé le bien-fondé des arguments exposés dans le recours articulé et circonstancié présenté par la défense, donc au moins pour le moment il n'y a pas de confirmation de la condamnation par Strasbourg et/ou l'équité du procès a été établie.

Comme indiqué dans l'extrait de la sentence entre mes mains, l'évaluation de l'intégralité de l'appel s'est déroulée en une seule journée d'audience, honnêtement, il semblerait peu probable que le juge européen ait matériellement eu le temps d'examiner la marée de documents produits dans les plus de 90 audiences tenues pour les 3 niveaux de jugement en Italie."

 
Le lundi 11 juillet 2022 :
Cour européenne des droits de l'homme "Rejet de l'appel" ? :

Un grand nombre de médias italiens communiquent cette information...

"Naufrage du Costa Concordia, la Cour Européennes des Droits de l’Homme à Strasbourg rejette l'appel de Francesco Schettino !

La condamnation de l'ancien commandant Francesco Schettino à 16 ans de prison pour le naufrage du Costa Concordia n'a pas violé les droits et libertés consacrés par la Convention européenne. La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg rejette, le déclarant "irrecevable", le recours présenté par les avocats de Schettino, seul accusé du tragique événement survenu le 13 janvier 2012, au cours duquel 32 personnes ont perdu leurs vies et 157ont été blessés.

La juge de la Cour Européennes des Droits de l’Homme, Alena Polackova a examiné l'affaire dix ans exactement après le naufrage, le 13 janvier 2022. L'avocat Saverio Senese , défenseur de Francesco Schettino, avait constaté des violations présumée sdans la décision des juges italiens, avec une référence particulière aux critères de composition de la chambre juridictionnelle de deuxième niveau, constituée ad hoc pour traiter à plein temps cette affaire. Les plaintes n'ont pas été jugées dignes d'une enquête plus approfondie par la Cour européenne des droits de l'homme. L'arrêt de la Cour de cassation qui a rendu définitive (à l'exclusion de la faute consciente) la peine pour naufrage par négligence, homicides multiples et blessures par négligence prononcée par la cour d'appel de Florence, avait été prononcé en avril 2017 par la quatrième section criminelle présidée par le juge Vincenzo Romis.

L'ancien commandant est actuellement détenu à la prison romaine de Rebibbia, où il suit les voies de rééducation prévues par la loi. Dans sa cellule, raconte ceux qui ont eu l'occasion de le rencontrer, il écrit beaucoup. Il a maintenant presque expiré sa peine et, comme le permettent les règles, il peut utiliser périodiquement les permis prévus par la loi Gozzini, en attendant d'obtenir une semi-libération.

Les avocats de Schettino ont également présenté une demande de révision du procès. Après le premier rejet par la cour d'appel de Gênes, la décision de la Cour suprême est attendue. Puis le rideau tombera définitivement sur le procès pour le naufrage du Concordia".

Aucune information officielle n'a pour l'heure été donnée... ni par les avocats du commandant Francesco Schettino, ni par sa fille Rossella Schettino.

Il faut savoir que le commandant Francesco Schettino peut au tiers de sa peine demander un aménagement de peine avec bracelet électronique... il s'est constitué prisonnier le vendredi 12 mai 2017, et au 12 septembre de cette année, il aura purgé un tiers de sa peine soit 5 ans et 4 mois. Étant considéré comme un prisonnier exemplaire, il serait étonnant que sa démarche lui soit refusé. (Source La Repubblica)

 
Le samedi 26 mars 2022 :
La Cour d'appel de Gênes rejette la révision "d'homicide involontaire" :

La Cour d’appel de Gênes a rejeté la demande de révision du procès par les avocats de Francesco SCHETTINO, Severino SENESE et Paola ASTANTA qui demandaient un nouvel examen de l’accusation "d’homicide involontaire" concernant les 32 victimes qu’ils jugent erronée. Les avocats vont faire appel de cette décision devant la Cour de cassation.

 
Le jeudi 6 janvier 2022 :
Rossella SCHETTINO clarifie certains points sur l'article de presse de La Stampa :

"J'estime nécessaire de préciser que mon père n'a jamais eu de contact avec l'avocat Donato LAINO, qui a été révoqué depuis des années, je suis donc perplexe de lire qu'il a contribué à la rédaction de la révision comme le rapporte l'article publié par le Journaliste Grazia Longo du journal La Stampa du 3 janvier 2022 qui montre entre autres des guillemets attribués à mon père qui ne s'est jamais prononcé.

Quant aux déclarations rapportées dans l'article de l'ancien commandant De Falco, il est incompréhensible qu'au lendemain de l'accident seul l'appel téléphonique de 01h46 ait été divulgué, laissant de côté la diffusion des audios de 00h17 et de 00h30.

Les audios, respectivement, prouveraient à la fois l'abattage soudain du navire et les demandes de mon père de déplacer les secours du côté où des personnes étaient tombées par-dessus bord en raison de l'abattage du navire afin de patrouiller dans la zone.

Fondamentalement, depuis l'abattage du navire comme l'ont confirmé les enquêtes qui ont eu lieu, à 00h17, dans l'obscurité absolue, le tronçon de mer faisant face au côté abattu où certaines victimes ont été retrouvées plus tard, n'a pas été patrouillé au moins jusqu'au 01h46, le moment où mon père devant le navire abattu reçoit un appel de De Falco qui, comme en témoigne le contenu de ses requêtes, il semblerait qu'il n'ait toujours pas compris que le navire a été abattu et à moitié enfoncé sur tout le côté droit.

Si ces deux communications avaient été divulguées avec le même timing et le même acharnement que le fameux coup de téléphone de 01h46, elles auraient immédiatement clarifié la dynamique des faits qui ont poussé mon père et tous ceux qui étaient du bon côté à aller trop loin et puis coulé comme en témoigne la même photo publiée par l'article de Presse.

Des années plus tard, M. De Falco apprécierait un silence religieux, alternativement un élan intellectuel qui ne ferait que l'honorer, s'il admettait que dans l'excitation des événements il ne pouvait pas comprendre immédiatement que le navire s'était couché.

Communication, entre autres, transmise sur le canal 16 de secours, également à sa salle des opérations à Livourne par le patrouilleur G 104 qu'il a désigné comme sa référence visuelle sur les lieux de l'urgence pour la gestion des secours à distance.

Il n'est pas possible que le patrouilleur G104 de la Guardia di Finanza, en plus du message diffusé sur la fréquence de sauvetage à 00h17 annonçant que le navire s'effondrait et ordonnant donc à tous les bateaux de quitter le Concordia, n'ait jamais précisé en façon claire et incontestable à De Falco que le navire se couchait et coulait sur le côté droit ???

Il est clair pour tout le monde que mon père expie sa peine dans le silence religieux, je les invite donc à faire de même dans le respect des victimes.

Je rappelle que le 13 janvier n'est pas un événement à célébrer mais une triste occasion qui ne doit pas laisser place à des autocélébrations ou générer des vagues émotionnelles qui pourraient être préjudiciables à la poursuite apaisée des procédures judiciaires prévues par le droit italien et européen.

Au moment de l'accident, je n'avais que quinze ans, et sur une échelle de mesure de la douleur pour ce qui s'est passé, je crois que la mienne est la plus proche de ceux qui sont touchés dans la perte de leurs proches.

Je renouvelle ma plus sincère et sincère proximité aux victimes."

 
Le mardi 4 janvier 2022 :
Démenti des avocats de Francesco SCHETTINO :

De nombreux médias européens ont repris hier des propos de Francesco SCHETTINO diffusés par son ancien avocat Donato LAINO, dans un quotidien italien.

Aujourd’hui les avocats Severio SENESE et Paola ASTARITA, du commandant du Costa Concordia démentent les propos qui ont été rapportés dans ce média italien.

Dans le journal italien ANSA, les avocats déclarent que Francesco SCHETTINO "n’a jamais donné d’interview ni fait de déclaration ces dernières années. Qu’il n’a jamais autorisé son ancien avocat à accorder des entretiens ou à faire des déclarations en son nom et pour son compte." Pour les avocats les déclarations du commandant du Costa Concordia n’engagent que les propos de son ex-avocat.

La volonté de Francesco SCHETTINO, est de garder le silence tant que la Cour européenne des droits de l’homme ne se sera pas prononcée et en respect des victimes en cette période de la 10e commémoration du naufrage. info ANSA.it

 
Le lundi 3 janvier 2022 :
Demande d'aménagement de peine pour Francesco SCHETTINO :

Le 17 mai 2022, le commandant Francesco SCHETTINO aura purgé un tiers de sa peine de prison, soit cinq années, considéré par l’encadrement carcéral comme un prisonnier modèle, qui s’adonne aux sports et à la lecture, mais il prend aussi des cours de droit et de journalisme.

Selon l’aumônier de la prison Don Lucio BOLDRIN, "il est très gentil et très respectueux des autres détenus"… toujours selon l’aumônier, son attitude est édifiante, il est très occupé entre ses deux cours universitaires, Il dit qu'il ne veut pas perdre son temps en prison et il se sert de cette longue période à des fins rééducatives.

Il envisage de demander un aménagement de peine, cette mesure alternative serait un premier pas vers une réhabilitation en attendant, "toujours", la décision de la Cour européenne des droits de l’homme.

 
Le lundi 21 septembre 2020 :
Le G.I.P tribunal de Trieste rouvre le procès du naufrage du Costa Concordia :

Le G.I.P tribunal de Trieste (I), va rouvrir le procès du naufrage du Costa Concordia afin de connaître la vérité sur les raisons de ce naufrage. Ce vendredi 13 janvier 2012, le générateur de secours qui se trouvait sur le pont 11, n'avait pas pu pallier la mise hors d'usage de la centrale électrique du navire suite à l'inondation de la salle des machines. À cause de cette défaillance, les ascenseurs, pompes, motorisations de descentes des chaloupes de sauvetage et éclairages n'ont plus fonctionné. Lors de l'enquête préliminaire et du procès initial au Tribunal de Grosseto (I), le juge n'avait pas retenu la demande des avocats de la défense de demander une enquête concernant les tests de la procédure de redémarrage d'urgence du générateur de secours en cas de défaillance de la centrale électrique du navire.

L'organisme (RINA) en charge de donner les autorisations nécessaires à la navigation des navires,aurait dû contrôler ce générateur de secours et éventuellement ne pas donner l'autorisation à Costa Croisières d'exploiter le Costa Concordia, sachant que dans le cas d'une panne partielle ou totale de la centrale électrique, le générateur de secours n'aurait pas pu faire fonctionner tous les équipements nécessaires à la sécurité des passagers et membres d'équipage.

La défaillance du générateur de secours, est responsable de la mort de plusieurs passagers, donc ceux qui se trouvaient dans les ascenseurs... mais aussi toutes les victimes qui n'ont pu monter à bord des chaloupes de sauvetage coté bâbord du navire du fait que les moteurs de descentes des chaloupes ne fonctionner pas, et qu'il a fallu aux membres d'équipage les descendre manuellement, d'où une perte de temps non négligeable et le fait que certains passagers ont prit la décision de traverser le navire pour espérer embarquer sur des chaloupes coté tribord, là où le navire était en train de se coucher.

La réouverture de ce procès est le fait que le juge dr. Luigi DAINOTTI, a mis en examen pour diffamation le président de l'association CODACONS, Carlo RIENZI, qui condamné les défaillances du générateur de secours et accuser RINA, mais aussi le constructeur du navire Fincantieri et l'armateur Costa Croisières... au départ de cette nouvelle affaire le reproche des CODACONS, de se voir refuser par Fincantieri la consultation des rapports de procédure de test du générateur de secours.

Pour les CODACONS, Francesco SCHETTINO n'est pas le seul responsable de ce naufrage et de la mort des 32 personnes femmes, hommes et une enfant, ce soir du 13 janvier 2012...

Costa Croisières, RINA, Fincantieri et le commandant Francesco SCHETTINO vont être de nouveau entendus.

 
Le mardi 14 janvier 2020 :
Cour européenne des droits de l'homme :

Dans la procédure des avocats de Francesco SCHETTINO auprès de la Cour européenne des droits de l’homme cette dernière ne s’est toujours pas prononcée selon des sources proches de la famille de l’ex-commandant du Costa Concordia.

 
Le lundi 9 septembre 2019 :
Des nouvelles de Francesco SCHETTINO :

Francesco SCHETTINO, depuis son incarcération à la prison de Rebibbia à Rome le vendredi 12 mai 2017… depuis 29 mois il est un détenu exemplaire, il passe ses journées à lire, à méditer et à étudier. Il se fait apporter des bouteilles d’eau de mer pour garder en mémoire le parfum de cette mer qu’il a tant aimée et à qui il a donné une grande partie de sa vie. Lors de ses promenades dans la cour de la prison, il se lave le visage et les cheveux avec cette eau pour s’imprégner encore plus de ces souvenirs. Sa famille et sa fille lui rendent visite régulièrement.

 
Le mardi 9 avril 2019 :

Francesco SCHETTINO gagne en cassation dans le procès "Costa Concordia bis" :

Le 22 décembre 2016, le Tribunal de Grosseto (I) rendait son verdict contre Francesco SCHETTINO dans le procès "Costa Concordia bis" pour  "la mise en danger et le manquement à la sécurité des gens de la mer article I.271", et de "Dégradation de l’environnement de l’île de Giglio". Procédure qui s’était ouverte le 24 mars 2016, et qui a vu lors de l’audience du 2 novembre, le réquisitoire du procureur de la République et les premières demandes des parties civiles. Le procureur réclame une peine de 2 mois de prison à l’encontre du commandant du navire et 6 000,00 euros d’amende.

Le Tribunal de Grosseto (I) par la voix du  juge Gian Marco De VINCENZI, le 22 décembre 2016, condamne le commandant Francesco SCHETTINO à une peine de 5 000,00 euros d’amende. Le 15 mai 2018, la Cour d’appel de Florence (I) confirme cette sentence de 5 000,00 euros.

La Cour de cassation de Rome (I) a rendu son verdict le 6 avril 2019, "Le commandant Francesco SCHETTINO ne peut être tenu responsable de la modification de l’équilibre naturel de l’île", du fait que le navire n’a pas été en contact direct avec l’île et que le commandant était d’en l’impossibilité de le retiré de sa position. Il ne peut non plus être condamné pour le déversement de plastique, donc de pollution, car aucune personne qui déverse des déchets polluants dans la mer n’est poursuivie par la justice italienne.

Francesco SCHETTINO n’aura donc pas à payer l’amende de 5 000,00 euros, donc pas reconnu coupable de "Dégradation de l’environnement".

 
Le mardi 18 décembre 2018 :

Francesco SCHETTINO écrit de la prison de Rebibbia :

L'ancien commandant du Costa Concordia rompt le silence avec une lettre de la prison romaine :

"Peu de capitaines ont vécu une expérience similaire" !

ROME - Après plus d'un an et demi d'emprisonnement, l'ancien commandant du Costa Concordia rompt le silence. Il le fait avec une lettre de la prison romaine de Rebibbia, où il purge une peine de 16 ans d'emprisonnement pour le naufrage, survenu dans la nuit du 13 janvier 2012 devant l'île de Giglio, où 32 personnes sont décédées. La langue est technique, lisible et orthographiée. Deux feuilles rédigées dans un anglais parfait et au bas une signature : Francesco Schettino.

Les destinataires sont les participants d'une conférence organisée par l'OCIMF (Forum international des compagnies pétrolières maritimes) qui s'est tenue le 1er novembre 2018 à Londres et qui s'intitule "Gestion des ressources en ponts - Leçons tirées du Costa Concordia".

Le thème central de la réunion était, l’analyse de l’incident du Costa Concordia et la dynamique liée aux communications qui se sont déroulées sur le pont de commandement du navire (passerelle). "Peu de commandants ont vécu une expérience similaire - écrit Schettino - avant l'accident, j'ai toujours insisté sur l'importance de l'efficacité et de l'efficience de l'équipe de pont. Dans ma vie, je n'ai jamais laissé des choses au hasard. Malgré mon attitude, cette nuit-là, j'ai constaté que toute une équipe d'officiers, dont un cadet de pont, alors qu'ils étaient en service sur leurs radars et stations ECIDS, n'avaient pas détecté que le navire était en train de s’échouer").

L’ancien commandant, après avoir évoqué d’autres accidents maritimes récents, souligne que "chaque officier de l’équipe de passerelle devrait pouvoir calculer et détecter le danger afin de pouvoir offrir sa contribution à l’ensemble de l’équipe"."Je pense que pour le Concordia, l’échec de l’équipe de passerelle ne s’est pas limité à l’échec de l’exécution du virage sur le point de passage indiqué, ni à la planification de la navigation à une distance d’un kilomètre de la côte… Tout officier faisant partie d’une équipe sur la passerelle doit pouvoir analyser et détecter le danger afin d’être en mesure d’offrir sa contribution à l’ensemble de l’équipe".

Dans les conclusions, la référence à la capacité réelle de comprendre et, par conséquent, d'identifier correctement les responsabilités d'un événement aussi complexe que celui survenu à Giglio, sans avoir "un héritage nautique et une expérience pratique". "Il n'y avait personne avec un héritage nautique et une expérience pratique pour comprendre les diverses limites suscitées après la collision pour gérer la situation d'urgence sur un méga-bateau de croisière". Comment une personne peut-elle être jugée correctement si, qui doit décider, n’a aucune expérience en la matière ? "Comment, en l'absence d'une telle expertise professionnelle, le comportement et la conduite d'une personne peuvent-ils être correctement jugés ? Comment peuvent-ils voir leurs actions à travers les yeux des autres sans une telle connaissance ?"

Conformément aux réflexions de Schettino, diverses interventions de la conférence de Londres sont présentées qui ont montré que, sur la base de décennies d'études sur les catastrophes maritimes, l'erreur humaine s'est presque toujours révélée être le facteur déterminant. Partant de cette hypothèse, de nombreux experts ont en effet développé des modèles utiles à la préparation de l’équipage d’une passerelle de commandement, afin de gérer et de minimiser les risques. En ce qui concerne le naufrage du Concordia, il existait des divergences évidentes entre le fonctionnement de l'équipe de la passerelle et ce qui s'est réellement passé. Au cours de la conférence de l’OCIMF, l’idée que l’incident a été considéré comme l’erreur d’un individu plutôt que celle d’une organisation entière n’est pas considérée comme compatible avec ce qui s’est réellement passé.

Il a également été observé qu’au cours de la procédure engagée par la justice italienne, de nombreuses questions techniques qui ont caractérisé la tragédie ont été ignorées et qu’elles auraient pu être décrites et correctement évaluées par des experts. Le fait qu’il n’existe en prison que le commandant et que le reste du commandement ait été traité avec des peines dérisoires - comme l’a déclaré la conférence de l’OCIMF - laisse de nombreuses questions ouvertes sur le reste de la peine examinée par les experts " un pas en arrière dans la culture de la sécurité maritime ".

Angela Cipriano

www.quinewsgrosseto.it/ 

© Reproduction réservée.

 

Les explications de Francesco SCHETTINO sur les raisons du naufrage.

 
 
Le mardi 15 mai 2018 :

Dommages et intérêts confirmés en appel pour Francesco SCHETTINO :

La Cour d’appel de Florence (I) confirme la condamnation en appel de 5 000,00 euros de dommages et intérêts d’amende réclamée à Francesco SCHETTINO par la Cour de Grosseto (I) en première instance pour les dégradations à la faune et à la flore de la Punta Gabbianara à Giglio (I) suite au naufrage.

 
Le jeudi 29 mars 2018 à 22 h 35 :
Conférence de presse des avocats de Francesco SCHETTINO :

Les avocats de Francesco SCHETTINO, Saverio SENESE, Pasquale DE SENA, Paola ASTARITA, Irene LEPRE et Donato LAINO - Pour traduire en français, allez dans les paramètres de la vidéo. Grazie à Gigetto Dattolico

 
 
Le jeudi 29 mars 2018 :
"Les dommages et intêrets aux familles des victimes" :

Dans le cas ou la Cour européenne des droits de l’homme donne raison à Francesco SCHETTINO, il s’engage a reversé les dommages et intérêts qu’il percevrait aux familles des victimes : "Je demande un procès équitable, juste et en cas d'indemnisation pour les dommages en ma faveur je vais tout transférer aux familles des victimes". De leur côté, les avocats demandent la révision du procès !

 
Le mercredi 28 mars 2018 :
Conférence de presse des avocats de Francesco SCHETTINO :

Une conférence de presse de l'avocat de Francesco SCHETTINO, Saverio SENESE et du professeur Pasquale DE SENA, professeur de droit international, aura lieu le jeudi 29 mars 2018  à 11h00, 9 via Amerigo VESPUCCI à Naples, elle se tiendra dans le bureau de l'avocat Saverio SENESE. Ils expliqueront à la presse les raisons de l’appel déposé à la Cour européenne des droits de l’homme pour plusieurs violations des droits et cela dans différents niveaux des jugements.

 
Le lundi 26 mars 2018 :
"Mon père n'est pas contre son pays !" :

Rossella SCHETTINO souhaite apporter une précision sur l’information qui circule dans les médias, son père n’est pas contre son pays l’Italie, ce sont les médias qui ont repris le nom qui a été donné au dossier par la Cour européenne des droits de l’homme "SCHETTINO contre l’Italie" ! Elle indique aussi que son papa a toujours porté fièrement les couleurs de son pays sur toutes les mers du monde, qu’il respecte la constitution et la justice italienne. Pendant la période des trois procès, la justice a fait confiance à Francesco SCHETTINO en le laissant en liberté, il n’a pas trahi cette confiance, et le jour du verdict de la Cour de cassation il a frappé à la porte de la prison de Ribibbia et il s’est constitué prisonnier. Pour Rossella son père a un devoir moral et civil de faire comprendre aux institutions ce que les experts maritimes internationaux ont compris après le naufrage pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise un jour…

 
Le jeudi 22 mars 2018 :
La Cour européenne des droits de l'homme a été saisie :

L'avocats de Francesco SCHETTINO, Severio SENESE et le professeur Pasquale De SENA professeur en droit international, ont déposé un recours à la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg (France) : "L'appel sera soumis à l'examen de la Cour le plus rapidement possible, sur la base des documents et des informations fournis". Les avocats dénoncent des violations fondamentales lors des deux procès en première et deuxième instance. Si les juges de la Cour européenne reconnaissent ces violations, le jugement italien sera remis en question et l’ex-commandant du Costa Concordia sera remis en liberté dans l’attente d’un nouveau procès. La première chambre qui a été saisie pour examiner le dossier de la violation des droits de l’homme à deux possibilités :

1er procédé à un règlement à l’amiable entre les parties concernées dans le respect des droits de l’homme. Dans le cas d’un accord, la chambre prononce une brève décision où elle expose les faits et la solution retenue.

2e si l’accord à l’amiable échoue et après examen contradictoire de l’affaire, la Cour se prononce sur l’existence ou non d’une violation de la Convention européenne des droits de l’homme. Dans le cas de Francesco SCHETTINO, si la violation est reconnue il sera remis en liberté et la Cour pourra même lui accorder des dommages et intérêts.

Dans les deux cas, Francesco SCHETTINO a de fortes chances de retrouver la liberté dans les mois qui viennent. Par la suite, à la justice italienne de nommer une nouvelle juridiction compétente afin d’ouvrir une nouvelle procédure judiciaire avec bien entendu une nouvelle enquête et un nouveau procès.

 
Le mercredi 9 août 2017 :
Des nouvelles de Francesco SCHETTINO :

Le journal italien "Il Messaggero" nous donne des nouvelles de Francesco SCHETTINO, qui après trois mois derrière les barreaux de la prison de Rebbibia a décidé de rompre le silence. Il déclare que sa condamnation est "punitive et non pas de réhabilitation". Il déclare aussi que la vérité sortira un jour, et pour cela il voudrait prendre des cours de droit pénal, peut être pour en arriver à ce défendre tout seul, sans avocat en qui il ne doit peut être plus trop avoir confiance.

Aujourd’hui dans sa cellule N° 81 du quartier pénitentiaire G8, qu’il partage avec trois autres condamnés et dont la porte reste ouverte toute la journée jusqu’à 22 h 30, il pratique la méditation, car comme il le souligne "Sans la méditation je ne pourrai pas rester enfermé ici."  Il pratique aussi le sport "Tennis, ping-pong et football", mais aussi la lecture qui pour lui est indispensable.

Il a la visite de sa famille toutes les semaines qui lui donnent des nouvelles de sa ville, de sa maison, de ses amis de Meta di Sorrento qui le soutiennent toujours dans son combat pour la vérité et de son chien, son fidèle compagnon dans les derniers moments de liberté. Puis il y a sa fille Rossella (21 ans) qui s'est lancée dans les affaires, partenaire à 50% dans un projet d’un canoë-kayak très innovant nommé "Surfcruise", avec un entrepreneur de Turin (I) gérée par, Maura PARUZZO, ce canot sera présenté au salon nautique de Gênes (I) au mois de septembre prochain. Francesco SCHETINO se défend d’être derrière ce projet, il est très fier de la possible réussite de sa fille dans cet investissement, ce qui lui apporte une grande joie. Maura PARUZZO contactée par téléphone par "Il Giornale" confirme, "Mon entreprise travaille avec la fille Schettino, mais le capitaine n'a rien à voir dans ce projet."

Le contact avec les autres prisonniers donc une grande partie sont des condamnés de droit commun se passe plutôt bien. Il a eu comme codétenu Vincenzo PADUANO l’ex-compagnon de la pauvre Sara Di PIETRANTONIO qu’il a brûlée vive dans sa voiture en mai 2016 suite à une rupture de la part de la jeune femme. Il échange aussi souvent avec l’ancien sénateur Marcello DELL’ULTRI, fondateur du parti politique italien "Forza Italia" qui est lui aussi dans le même quartier que Francesco SCHETTINO, ou encore avec le domestique philippin Manuel WINSTON coupable de l’assassinat de la comtesse Alberica FILO DELLA TORRE en 1991.

Il est vrai qu’il est difficile pour lui de parler avec des personnes qui n’ont pas un lourd passé sur les épaules. Aujourd’hui il dit, "Dans mon quartier il y a plusieurs condamnés à perpétuité, ils m’ont appris beaucoup de choses, je respecte tout le monde, ils se disputent pour m’offrir un café, même s’il pèse encore sur ma personne l’image du capitaine Gascon qui a abandonné son navire." Bien qu’il ne soit pas Gascon, Francesco SCHETTINO est considéré en prison comme un homme un peu vantard, fanfaron, hâbleur, ou qui retourne son linge pour donner une image de propreté, suite au naufrage.

À l’heure de la promenade, il s’assoit sur un parterre de gazon synthétique avec une bouteille remplie d’eau de mer, la mer lui manque beaucoup, avec cette bouteille il se mouille les cheveux, cela lui permet de s’évader par la pensée, il dit, "Les grands espaces ne sont qu’un lointain souvenir pour moi."

Les psychologues et les éducateurs l’aident aussi à passer cette période si difficile pour une personne qui n’a jamais connu la détention, encore plus difficile quand on approche de la soixantaine et que l’on songe que l’on arrive à la fin de sa vie…

 
Le mercredi 19 juillet 2017 :

Les conclusions de la Cour suprême de cassation "Négligence et imprudence".

La Cour suprême de cassation de Rome (I) a rendu ce jour ses conclusions par écrit du jugement .35585 des raisons pour lesquelles elle a maintenu la peine de "16 ans et 1 mois" de prison contre Francesco SCHETTINO rendu en première instance (Grosseto) et confirmé en appel (Florence). "La négligence et l'imprudence" sont les raisons principales du maintien de la sentence qui pour les magistrats de la Cour suprême de cassation sont à l’origine "du nombre de victimes, du nombre de personnes blessées (193), qui pour un grand nombre d’entre elles ont gardé des séquelles physiques et psychologiques. Mais aussi les dommages causés à l’environnement dans un parc maritime protégé et les pertes financières très importantes des parties civiles". Par là même la Cour n’a pas trouvé de circonstances atténuantes envers le commandant du Costa Concordia dans les éléments apportés par ses avocats.

À partir de ce jour, les avocats de Francesco SCHETTINO vont pouvoir faire appel à la "Cour européenne des droits de l’homme". Cette Cour est saisie au vu de l'article "35" de la convention européenne des droits de l'homme établi comme condition préalable à la saisine de la Cour européenne des droits de l'homme, après l'épuisement des voies de recours internes de chaque pays adhérent. Pendant cette période d’instruction et dans l’attente de sa recevabilité par le tribunal européen, Francesco SCHETTINO restera en détention.

 
Le lundi 12 juin 2017 :
Les dernières heures de liberté de Francesco SCHETTINO.

Avant que Francesco SCHETTINO ne se constitue prisonnier à la Casa Di Reclusione Rebibbia (maison d’arrêt de Rebibbia) au 70 via Raffaele Majetti à Rome (I), et dans l’attente de connaître le verdict de la Cour suprême de cassation il se trouvait juste en face au restaurant pizzéria napolitain "Reginè" au 1002 de la via Tiburtina. D’après mes sources Francesco SCHETTINO serait arrivé la veille et aurait passé la nuit dans l’hôtel "Industrial" qui se trouve juste à côté du restaurant pizzéria "Reginè".

Quand Francesco SCHETTINO a eu connaissance de la sentence de la Cour suprême de cassation de Rome (I), il a téléphoné à sa fille Rossella, et il lui a demandé d’embrasser sa mère (la grand-mère de Rossella) et d’embrasser son chien León. Il lui a aussi déclaré, "Je respecte la décision, mais il est maintenant clair, je dois payer pour toute et pour tous".

 
Le vendredi 26 mai 2017 :

Les CODACONS réclament des dommages et intérêts.

L’association CODACONS ne se satisfait pas de la seule condamnation de Francesco SCHETTINO, et elle a décidé de mener une action en justice contre Costa Croisières. Par la voix de son président Carlo RIENZI, "La condamnation de Schettino n'efface pas les autres défaillances. Les autres responsables du naufrage du Concordia seront désormais tenus d'indemniser les passagers qui n'ont pas accepté la compensation (l’aumône) donnée par Costa Croisières. Le générateur diesel d'urgence qui ne fonctionnait pas, le timonier qui ne parlait bien que l'Indonésie et qui comprenait mal l’anglais au moment de mettre la barre à droite toute, alors que l’ordre lui disait la direction opposée. L'histoire Concordia ne se termine pas là !"

 
Le jeudi 18 mai 2017 :

Nouvelle vidéo de Francesco SCHETTINO.

Francesco SCHETTINO donne encore plus de détails sur l’accident, et continu de crier que s’il est responsable, il n’est pas le seul responsable et cela alors qu’il est en détention à la prison de Rome (I). La vidéo du diffuseur a été supprimée du fait qu’au moment du montage des éléments protégés par des droits d’auteurs ont été utilisés. Merci à Monique MAUVE de m'avoir informé de la suppression de la vidéo. Mise à jour le 21/05/2017

 
Le dimanche 14 mai 2017 :
Les premières heures de Francesco SCHETTINO en détention.

Francesco SCHETTINO a passé sa deuxième nuit à la prison de Rebibbia dans une cellule où il est provisoirement seul, du quartier "G6" celui des nouveaux arrivants, il sera ensuite transféré, normalement aujourd’hui dimanche, dans une cellule avec d’autres détenues.

Quand Francesco SCHETTINO est arrivé à l’entré de la prison il a déclaré, "Je suis Francesco SCHETTINO, je suis ici pour me constituer spontanément prisonnier, dans l’attente de l’ordre de mise en détention." 

La peine de prison est définitivement de, "15 ans, 6 mois et 7 jours", déduction faite de son incarcération provisoire après le naufrage et de sa période de résidence surveillée.

Saverio SENESE l’avocat de Francesco SCHETTINO a déclaré, "Je n’ai pas pu m’entretenir avec mon client. Pour l’instant, nous ne pouvons rien décider. Nous devons attendre les conclusions motivées de la Cour suprême pour pouvoir organiser la suite. Nous ne voulons pas perdre et SCHETTINO nous demande de continuer."

Dans cinq ans, Francesco SCHETTINO pourra faire une demande d’aménagement de peine qui pourrait se traduire s’il trouve un emploi, par ne passer que la nuit dans sa cellule. Pendant toute sa période d’incarcération, il aura droit à 6 heures de visites par mois, et dix minutes d’appels téléphoniques par semaine.

 
Le samedi 13 mai 2017 :

Le frère d’une des victimes téléphone à Francesco SCHETTINO.

Le frère de Russell REBELLO membre d’équipage décédé sur le Costa Concordia, Kevin REBELLO, a pris connaissance sur internet de la sentence contre Francesco SCHETTINO, et il a décidé de lui téléphoner juste avant que Francesco SCHETTINO passe la porte de la prison de Rebibbia. Par la suite Kevin REBELLO a déclaré à la presse, "J'ai vu les nouvelles sur Internet et j’ai pensé qu’il a une famille, une fille... Il était heureux ! Peut-être que je vais lui rendre visite en prison, mais pas maintenant."

 
Le vendredi 12 mai 2017 :

La Cour suprême de cassation confirme la sentence en appel de Francesco SCHETTINO  !

Francesco SCHETTINO dormira ce soir à la prison de Rebibbia à Rome (I), il attendait la décision de la Cour de cassation devant le pénitencier et il s’est immédiatement constitué prisonnier.

Les avocats de Francesco SCHETTINO vont déposer un recours auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Donato LAINO a déclaré, "SCHETTINO a reconnu qu'il était responsable, mais pas coupable parce que le Concordia s'était une équipe de contrôle, il n'était pas seul et le navire présentait de nombreuses lacunes."  

Francesco SCHETTINO vivait seul à Meta di Sorrento avec son chien depuis sa séparation avec sa femme Fabiola et depuis deux jours ses voisins ne le voyaient plus promener son chien. En fait, il avait quitté sa maison pour éviter la médiatisation de son incarcération et il s’est rendu à Rome (I) dans l’attente de la décision de la Cour de cassation. Au moment où ses avocats Donato LAINO et Severio SENESE lui ont annoncé le verdict, Francesco SCHETTINO a déclaré "Je frappe à la porte de la prison, parce que je crois en la justice de mon pays."

Au gardien de la prison de Rebibbia de Rome (I) qui lui ouvre la porte, Francesco SCHETTINO a décliné son identité et a déclaré "Je viens me constituer prisonnier suite au verdict de la Cour de cassation."

Francesco SCHETTINO "capitaine couard" comme il a été surnommé par les médias n’a pas fui son incarcération, alors qu’il aurait pu le faire lors de ces cinq dernières années, et après les trois sentences. Non il a utilisé tous les recours qui lui été possible pour crié sa vérité celle d’un commandant qui n’a jamais fui ses responsabilités, mais qui ne voulait pas être le seul bouc émissaire dans cette triste soirée du 13 janvier 2012.

Le commandant Gregorio DE FALCO de la capitainerie de Livourne le soir du naufrage qui a été muté à Naples (I) n’a pas voulu commenter l’incarcération de Francesco SCHETTINO, lançant juste aux médias un laconique, "No comment !" Par contre, sa femme Raffaella a déclaré, "Maintenant j’espère qu’il va avoir le temps de méditer sur ce qu’il a fait, et surtout comment il a géré les suites de cette terrible tragédie."

13 mai 2017 à 5 h 10 - Photo : Heidi Molstad Andresen

 
Le mardi 9 mai 2017 :
La sentence de la Cour de cassation ce vendredi ?

C’est ce vendredi 12 mai que Francesco SCHETTINO va connaître le sort qui lui est réservé par la voix du juge Vincenzo ROMIS. Dans le cas où le juge prononcerait la mise en détention (validation de la sentence de la Cour d’appel de Florence) il restera encore à l’ex-commandant du Costa Concordia un dernier recours celui de la Cour européenne des droits de l’homme. Mais rien ne dit que cette dernière démarche puisse empêcher Francesco SCHETTINO d’être placé en détention provisoire dans l’attente de la décision de ce dernier recours.

Pour mémoire deux demandes en cassation peuvent faire qu’un nouveau procès soit ouvert, la première demande faite par les avocats de la défense pour vice de procédure. Et une demande faite par le procureur de la Cour d’appel de Florence (I) qui juge que la peine de 16 et 1 mois est trop légère et qui réclame une peine de "27 ans" de prison.

 
Le jeudi 20 avril 2017 :
1er audience de la Cour de cassation - Un nouvel élément dans l'affaire ?

Ouverture ce matin à Rome (I) de la première audience de la Cour suprême de cassation.

12 h 17 - Prochaine audience le vendredi 12 mai 2017. Francesco SCHETTINO était absent.

Les parties civiles encore présentent, les avocats des passagers et membres d’équipage restant à indemnisées, il y avait aussi les avocats des ministères de l'Environnement, de la Défense, des Infrastructures, de l’Économie et de l’Intérieur, du Département de la protection civile, de la région Toscane, du WWF, de la province de Grosseto, de la Municipalité de l’île de Giglio,  de Francesco SCHETTINO et de Costa Croisières. Le président de la Cour Vincenzo ROMIS devrait donner sa décision avant la fin mai, peut-être pour l’audience du vendredi 12 mai. Il faut savoir que dans le cas de figure où la Cour suprême de cassation renvoie l’affaire devant un nouveau Tribunal, le procès et les éventuels appels devront se tenir avant la date de prescription du 14 juillet 2019.

Francesco SALZANO procureur général auprès de la Cour suprême de cassation de Rome (I) demande la finalité pour cette affaire, afin que Francesco SCHETTINO purge sa peine des 16 ans et 1 mois de prison. Mais Francesco SALZANO, réclame aussi que l’appel du procureur général de la Cour d’appel de Florence (I) soit accepté pour que les "circonstances aggravantes" soient ajoutées à la sentence des deux premières instances et donc que la peine de prison soit portée à "27 ans".  

Saverio SENESE, avocat de Francesco SCHETTINO, a fourni un DVD d’une vidéo enregistrée par le commandant du Costa Concordia au moment de l’abandon du navire. Cette vidéo démontrerait que Francesco SCHETTINO n’a pas abandonné le navire et que les accusations contre lui sont de fausses déclarations flagrantes des faits ! Les juges de la quatrième section pénale se réservent le droit sur la décision à apporter à ce nouvel élément de l’affaire. Le procureur général de la Cour de cassation Francesco SALZANO a demandé pourquoi cette vidéo sortait maintenant et qu’elle aurait pu être utilisée ultérieurement lors des différends procès, pour lui cet élément arrive un peu en retard.

Le journal italien Il Mattino a eu une information exclusive selon laquelle les avocats de Francesco SCHETTINO souhaitent en fonction de la sentence saisir la Cour européenne des droits de l’homme.

 
Le mardi 18 avril 2017 :
Francesco SCHETTINO, deux demandes d'annulations du procès en appel.

D’un côté, la défense de Francesco SCHETTINO, les avocats Saverio SENESE et Donato LAINO demandent que la Cour suprême de cassation de Rome (I) annule le procès en appel pour vices de procédure. Et de l’autre côté, la demande du procureur de Florence (I) qui demande lui l’annulation de la sentence du 31 mai 2016, pour que lors d’un nouveau procès Francesco SCHETTINO soit rejugé et condamné à une peine de prison plus lourde, "27 ans"…

Dans cette procédure de cassation, il faut savoir qu’il y a encore beaucoup de parties civiles qui n’ont pas encore trouvé d’accord financier avec Costa Croisières, seulement 2623 personnes ont trouvé un accord financier sur les 3208 passagers. Pour les victimes 24 familles ont été indemnisées et 3 n’ont pas encore trouvé un accord avec Costa Croisières. Pour les membres d’équipage, 964 ont trouvé un accord sur les 1023, les familles des cinq membres d’équipage ont été indemnisées. Au total il va y avoir encore lors de ce nouveau procès 44 avocats !

 
Le lundi 13 mars 2017 :
Francesco SCHETTINO, l'honneur d'un marin.

Francesco SCHETTINO démontre dans une vidéo qu’il a publié sur You Tube le 9 mars 2017, qu’il n’a pas abandonné le Costa Concordia. Sur certains passages de la vidéo on remarque le commandant SCHETTINO qui est proche de la chaloupe de sauvetage derrière le bastingage, mais on s’aperçoit aussi que le navire est très incliné, quand ce film a été tourné, il devait être entre 00 h 07 et 00h13, des photos prises par Enzo RUSSO, entre 00 h07 et 00h21, soit moins de 15 minutes démontrent que c’est le temps qu’il a fallu au Costa Concordia pour se coucher, et donc mettre la partie où se trouvait Francesco SCHETTINO sous l’eau, le navire à fini de se coucher à 00h28. "Quand j’ai compris que le navire était sur le point de basculer et de tomber sur le dernier canot de sauvetage qui était collé ont a sauté sur le bateau pour sauver les occupants."

Ensuite, il démontre par un enregistrement audio, source judiciaire, que c’est le commandant des ports italiens de Rome Leopoldo MANNA responsables des garde-côtes qui lui a dit clairement de rester sur les rochers pour organiser les secours et d'économiser la batterie de son téléphone. Sur l’appel téléphonique du commandant Gregorio de FALCO, à 1h46, ce dernier ne tient pas compte des informations que Francesco SCHETTINO a fait parvenir aux secours. 1) Que Francesco SCHETTINO se trouve sur des rochers. 2) Que le navire est totalement couché et que les bastingages du navire sont sous l’eau.

 
 
Le mercredi 11 janvier 2017 :
Cour suprême de cassation l'audience le 20 avril. Le procureur de Florence "Schettino mérite 27 ans de prison".

Un avocat italien m'informe en exclusivité que la cinquième section de la Cour suprême de Rome (I) se prononcera le jeudi 20 avril 2017 sur la demande des avocats de Francesco Schettino. Les avocats de l’ex-commandant du Costa Concordia Donato Laino et Saverio Senese veulent un nouveau procès. La demande d'annulation du procès selon les avocats de la défense vise la légèreté des juges de la Cour d'appel à ne pas reconnaître la responsabilité des officiers et du timonier du Costa Concordia, laissant au seul commandant la responsabilité du naufrage.

La 6e section de la Cour suprême a donc validé la demande des avocats de Francesco Schettino, et le juge qui va étudier cette demande va pouvoir se prononcer si le procès en appel s’est bien déroulé ou s’il y a eu un vice de forme. Dans le cas d’une validation, l’ex-commandant serait alors incarcéré normalement à la prison de "Poggioreale" de Naples. Dans le cas où le procès serait annulé, c’est une autre juridiction qui serait saisie pour l’ouverture d’un nouveau procès.

En appel Francesco Schettino avait été une nouvelle fois condamnée à 16 ans et 1 mois de prison…

Le procureur de Florence (I) de son côté demande à la Cour suprême de casser la sentence en appel des "16 ans et 1 mois" et réclame une nouvelle fois pour Francesco Schettino une peine de "27 ans" de prison. Pour le procureur Francesco Schettino était conscient de ce qu’il faisait et en plus il n’a pas réagi dans la phase d’urgence et l’abandon du navire, qui pour le procureur est une circonstance aggravante.

Les avocats de la défense et le procureur de Florence (I) sont sur la même ligne, la Cour suprême de Rome (I), doit casser le jugement du 31 mai 2016 de la Cour d’appel de Florence (I). Cour d’appel qui avait donné raison à la Cour de justice de Grosseto (I) qui en première instance avait condamné le seul Francesco Schettino à "16 et 1 mois" de prison.

Pour mémoire lors du procès en première instance le Parquet de Grosseto (I) avait réclamé "26 ans de prison", et lors du procès en appel c’est le Parquet de Florence qui lui avait demandé "27 ans de prison" contre l’ex-commandant du Costa Concordia.

Du côté de la défense de Francesco Schettino, on souhaite un nouveau procès pour lever une grande partie de l’accusation qui montre du doigt le seul commandant du Costa Concordia, alors que pour les avocats, les officiers et le timonier avaient eux seuls la responsabilité de la manœuvre d’Inchino à Giglio (I). Les avocats veulent aussi mettre en avant la responsabilité de Costa Croisières et de la société de classification italienne RINA, qui est en charge de certifier la conformité des navires. Sur le Costa Concordia la panne du générateur de secours est pour les avocats en grande partie responsable de la mort des 32 personnes, ainsi que le manque de formation de l’équipage.

Donato Laino un des avocats de Francesco Schettino, souligne que la Cour d’appel de Florence (I) n’a étudié qu’une partie des dossiers, 700 pages sur les 60 000 pages des 88 dossiers. Pour l’avocat les juges ont survolé l’appel et se sont basés sur un court résumé de l’affaire sans tenir compte des autres éléments.

Il n’est pas rare que la défense et l’accusation soient sur la même ligne et demandent que la sentence d’un procès soit annulée, pour des raisons diamétralement opposées, la Cour suprême de Rome va-t-elle suivre !!

 
Le mardi 27 décembre 2016 :
Les détails du procès Costa Concordia bis.

Dans le procès Costa Concordia bis, le juge Gian Marco De Vincenzi a donc condamné Francesco Schettino à une peine de 3 mois et 15 jours de prison en première instance et rendra son rapport dans un délai de 3 mois. Comme pour le procès principal, Francesco Schettino restera en liberté, et selon son avocat Donato Laino, il fera appel de cette sentence.

Francesco Schettino est donc condamné entre les deux procès et dans l’attente de l’appel, et de la décision de la Cour suprême (Cour de cassation) à un total de,16 ans 4 mois et 15 jours de prison, suite au naufrage et la mort de 32 personnes et des 193 blessés.

Le juge n’a pas souhaité donner suite aux parties civiles "Ministère de l’Environnement, Legambiente, Enpa et Anmil", qui réclamaient des dommages et intérêts, il invoque que cette demande était l’affaire du Tribunal qui avait en charge le procès principal concernant le naufrage.

Même si Costa Croisières et Francesco Schettino sont reconnus civilement responsables de ce naufrage, Costa Croisières n’a pas été une nouvelle fois condamnée. Ciro Ambrosio, Silvia Coronica, Jacob Rusli Bin, ont été tenu à l’écart de ce procès du fait qu’ils avaient négocié précédemment leur peine.

 
Le jeudi 22 décembre 2016 :
Francesco Schettino, condamné dans le procès Costa Concordia bis.

La sentence était attendue avant la date anniversaire des cinq années du naufrage le 13 janvier 2017, le commandant Francesco Schettino a été de nouveau condamné par le tribunal de Grosseto (I) à une peine de prison.

Par la voix du juge Gian Marco De Vincenzi, le tribunal de Grosseto (I) a condamné le commandant du Costa Concordia pour ; "la mise en danger et le manquement à la sécurité des gens de la mer article I.271", et de "Dégradation de l’environnement de l’île de Giglio", à une peine de 3 mois pour la violation des règles de sécurité et 15 jours fermes pour manquement à la formation de l’équipage et 5 000 euros d’amende pour dégradation de l’environnement.

 
Le mardi 29 novembre 2016 :

À quand le verdict de la "Cour suprême de cassation".

De nombreux internautes me demandant quand la Cour Suprême de cassation se prononcera sur le pourvoi de Francesco Schettino, je ne peux répondre qu’une chose !

Au contraire de la France, la Cour de cassation italienne à une section filtre, la 6e section plus exactement, cette section filtre va étudier la recevabilité du pourvoi, ce dernier est manifestement fondé ou non fondé. Dans le cas où le pourvoi serait fondé, un juge étudiera les différentes possibilités, casser la sentence en appel où l’annuler partiellement pour l’ouverture d’un nouveau procès. Si le pourvoi est non fondé, Francesco Schettino sera alors placé sous écrous et effectuera sa peine sans aller au delà de la section filtre.

En France, en général la Cour de cassation se prononce dans un délai maximum de 13 mois après le dépôt aux greffes du pourvoi, mais en France pour l’année 2015, il n’y avait que "27 000" pourvois à étudier, au contraire de l’Italie qui a eu un nombre impressionnant de "105 000" pourvois pour la même année, se qui d’après un spécialiste que j’ai contacté, il faut attendre plusieurs mois, voire plusieurs années en fonction du dossier et de la priorité de rendre un verdict rapide. Il est certain que pour un homicide volontaire avec mise sous écrous le délai peut être plus rapide en fonction du profil de l’accusé.

Dans l’affaire du naufrage du Costa Concordia, Francesco Schettino n’a pas été placé sous les verrous ce qui peut faire que la Cour de cassation prenne plus de temps, mais il ne faut pas oublier que l’affaire a été médiatisée, et qu'il y a de nombreuses parties civiles.

On le constate le délai est difficile à donner, du fait que comme en France et au contraire des Cours de justice, il n’y a qu’une seule Cour de cassation qui se trouve à Rome (I), donc on va dire entre 6 mois et 4 ans….

Palazzaccio

 
Le mercredi 23 novembre 2016 :
Procès Costa Concordia bis, Schettino "2 mois de prison et 6 000 euros d'amende".

Un procès qui a été un peu oublié le "procès Costa Concordia bis", qui concerne "la mise en danger et le manquement à la sécurité des gens de la mer article I.271", et de "Dégradation de l’environnement de l’île de Giglio", et qui s’était ouvert le 24 mars 2016, à vu lors de l’audience du 2 novembre, le réquisitoire du procureur de la République et les premières demandes des parties civiles.

Le juge est Gian Marco De Vincenzi.

Lieu du procès Tribunal de Grosseto (I).

Le procureur de Grosseto (I) Alessandro Leopizzi a réclamé contre Francesco Schettino une peine de 2 mois de prison pour, "la mise en danger et le manquement à la sécurité des gens de la mer, article I.271" et cela vis-à-vis des membres d’équipage du Costa Concordia.

En ce qui concerne la demande de, "Dégradation de l’environnement de l’île de Giglio", le procureur a jugé léger les dommages subits au patrimoine naturel de l’île, pour lui ce n’est pas comme si le navire était resté à rouillé dans les fonds marins de l’île. Il a estimé que ce préjudice dépendait de l'article 734 et réclame donc une amende de 6 000 euros.

Les parties civiles de ce procès sont, le Ministère de l’Environnement, Legambiente, ENPA Giustizia per la Concordia, WWF et l’ANMIL (l’association nationale des travailleurs mutilés et invalide du travail).

Le ministère de l’Environnement italien, par la voix de son avocat Patrizia Pinna réclame de son coté à Costa Croisière le remboursement des frais déboursés par l’État italien qui est d’un montant de, "935.520 euro".  Il est a noté que l’avocat souligne bien que ce n’est pour l’instant qu’une provision et demande un délai de 30 mois après la fin des travaux de remise en état des fonds marins pour clôturer cette affaire.

Pour l’ANMIL (l’association nationale des travailleurs mutilés et invalides du travail), par la voix de son avocat Massimiliano Gabrielli, la faute de ce naufrage incombe à Costa Croisières, car c’est à l’employeur de garantir que les lieux de travail de ses salariés sont sécurisés et sains. Pour l’association il y a un préjudice moral et Costa Croisières doit être condamné à des dommages et intérêts punitifs, l’association réclame "100 000 euros".

ENPA Giustizia per la Concordia, par la voix de Maître Ricci, réclame "4 000 milles euros".

Lors d’une prochaine audience donc la date n’a pas était arrêtée, seront entendu les demandes des autres parties civiles et les plaidoiries de l’avocat de Francesco Schettino et de l’avocat de Costa Croisières. Cette audience devra se tenir impérativement avant la date du 13 janvier 2017, qui correspond à la date limite de prescription des cinq années après le naufrage.

 
Le vendredi 11 novembre 2016 :
La région toscane arrête la procédure judiciaire contre Costa Croisières.

La région toscane a décidé d’arrêter la procédure judiciaire dans l’affaire du naufrage. Elle se dit satisfaite de l’avancer des travaux de remise en état des fonds marins de l’île de Giglio (I).

Mais elle est aussi plus que satisfaite des dommages et intérêts qu’elle a perçus, elle avait réclamé 300,000 euros et elle à reçus "350,000 euros" de la part de Costa Croisières.

 
Le samedi 15 octobre 2016 :
Francesco Schettino se pourvoit en cassation.

Les avocats de Francesco Schettino ont déposé au tribunal de Naples (I) le mardi 11 octobre 2016 un pourvoi en cassation qui sera examiner par la Cour suprême de Rome (I) afin d'annuler la sentence du 31 mai 2016 des 16 ans de prison du tribunal de Florence (I) .

Comme il fallait si attendre l’ex-commandant du Costa Concordia a déposé un pourvoit en cassation auprès de la Cour suprême de Rome (I). Trop de zones d’ombre, trop de mystère entourent ce naufrage et même si Francesco Schettino a une part de responsabilité, sa volonté de mettre en lumière la vérité, bien sûr pour sauver sa tête, est une bonne chose pour que ce type de tragédie ne se reproduise jamais plus.

Au total les avocats Donato Laino et Saverio Senese de Francesco Schettino ont relevé neuf vices de procédure ou des aberrations comme la peine de cinq années d’interdictions de pouvoir pratiquer une profession maritime, alors que Francesco Schettino est condamné d’un autre côté à 16 années de prison.

Ou encore comme cette histoire de la violation des scellés du pont 8 (passerelle de commandement) et du pont 11 (local du générateur électrique de secours), par des personnes qui n’avait rien à faire là et cela juste avant la fin de l’enquête et la reconstitution de la soirée du naufrage. Un représentant de Costa Croisières est impliqué dans cette affaire, Franco Porcellacchia, affaire qui traîne en longueur et qui ne devrait connaître sa conclusion que fin 2017.

Selon les avocats, Francesco Schettino veut un nouveau procès, un procès en appel bis, qui serait celui d’une autre juridiction pour cause de suspicion.

 
Le mercredi 7 septembre 2016 :

La Cour de cassation va-t-elle donner raison à Francesco Schettino ?

Les avocats de Francesco Schettino doivent dans les semaines qui viennent saisir la Cour suprême (Cour de cassation) de Rome (I), mais pour cela ils doivent d’abord étudier le rapport des décisions qui ont motivé le maintien en appel de la sentence du procès en première instance. Mais ils veulent sûrement aussi attendre de voir qu’elle décision va être prise par le tribunal de Grosseto (I) contre les représentants de Costa Croisières lors de l’audience du 26 septembre 2016, qui étaient monté à bord du navire après sa rotation le 17 septembre 2013, visiter le pont "8" (passerelle de commandement) et le pont "11" (générateur de secours).

Ces personnes n’avaient pas l’autorisation de la justice italienne de monter sur le navire et cela est considéré comme une "violation des scellés", et si la culpabilité de ces personnes est avérée, cela permettra aux avocats de Francesco Schettino, de faire jouer l'annulation des deux procès du fait que le tribunal de Grosseto (I) et ensuite la Cour d’appel de Florence (I), n’ont pas tenu compte de ce fait gravissime du fait que ces personnes ont pu faire disparaître des preuves qui pourraient alléger la peine, voire disculper le commandant Francesco Schettino, et charger l’armateur Costa Croisières.

 
Le dimanche 4 septembre 2016 :
Le commandant Gregorio de Falco attaque Costa.
Le commandant Gregorio de Falco, le héros malheureux de la célèbre phrase envers Francesco Schettino qui a fait le tour du monde médiatique "Vada a bordo, cazzo !" (Allez à bord, putain !). Revient dans un média italien "Il tirreno" sur sa mise au placard, justement à cause de cette phrase. Il déclare que lui, il n’a pas abandonné le navire "administration", même si aujourd’hui il est dans un placard, mais il veut mettre les choses au clair. Francesco Schettino reste le "méchant", par son manque de responsabilité et de l’autre coté il accuse ouvertement Costa Croisières, "Il y avait de graves lacunes dans cette entreprise, le générateur de secours qui ne fonctionnait pas, un seul contact téléphonique pour gérer la cellule de crise de chez Costa." Pour Gregorio de Falco la responsabilité de Costa est totalement engagée ! Mais pour lui cela aura au moins le mérite de recadré les choses pour que cela ne se reproduise plus. Il déclare aussi que toutes les années il retournera à Giglio pour embrasser les familles des victimes, lors de la commémoration officielle. Il tirreno  
 
Le mardi 30 août 2016 :
Sentence - Le rapport des motivations de la sentence du mardi 30 mai 2016.

La Cour d’appel de Florence (I) à rendue son rapport sur la sentence du 31 mai 2016, elle retient entre autres le fait que, "Francesco Schettino a volontairement quitté le navire alors qu’il était au courant que des personnes étaient encore sur le coté bâbord du navire, ou en tout cas au moins il avait des doutes sérieux à cet égard et a décidé en tout cas de s’éloigner définitivement du Concordia."

Les juges n’ont pas voulu retenir le fait que lors de l’audience d’examen le commandant du Costa Concordia avait déclaré que quand il a sauté sur le toit de la chaloupe de sauvetage il ne savait pas qu’il y avait des personnes encore à bord. Pour les juges Francesco Schettino a menti au sauveteur Tosi et ensuite au commandant Gregorio De Falco.

Sur la route a suivre avant le naufrage, "l'intention de Schettino était de ne pas suivre la route du cartographe, mais de naviguer selon son instinct de marin, plus près de l'île, confiant dans son habilité."

Francesco Schettino va maintenant pouvoir se pourvoi en cassation devant la Cour suprême de cassation de Rome (I).

Le ministère public peut s’il le souhaite saisir lui aussi la Cour de cassation du fait qu’il avait réclamé en appel "27 ans et 3 mois" contre Francesco Schettino.

Le rapport des motivations de la sentence

 
Le jeudi 7 juillet 2016 :
Sentence - Date de la publication du rapport de la sentence du mardi 30 mai 2016.

C’est le mardi 30 août 2016 que la Cour d’appel rendra son rapport qui a motivé la confirmation de la sentence de 16 ans de prison en première instance contre Francesco Schettino. À partir de cette date, Francesco Schettino aura trois mois pour contester cette décision en déposant un pourvoi en cassation devant la Cour suprême de cassation de Rome (I). Info site www.leconcordia.fr

 
Après le jugement en appel Francesco Schettino parle :

Jeudi 16 juin 2016 - Francesco Schettino a décidé de parler suite à la confirmation par la Cour d’appel de Florence (I) de sa condamnation à 16 ans de prison et des dommages et intérêts si colossaux qu’il ne pourra jamais les payer :

"Avec les 32 victimes, le soir du naufrage je suis mort !" 

"Je suis sur de ne pas mettre trompé. Nous étions à un demi-mile de la côte, et à cette distance la conduite du navire est confiée aux officiers, pas au commandant. Le premier officier, Ambrosio, était responsable des mesures nautiques. Le troisième, Coronica, avait la charge de surveiller le radar. L’officier, Ursino, n’a pas dit clairement se qu’il faisait à ce moment là.

Personne n'a dit un mot, pas un ne m’a dit, commandant, nous sommes à la distance minimale ! Commandant, attention ! Le timonier Rusli Bin, ne comprenait ni l’italien, ni l’anglais !

Interpol a été incapable de le retrouver, ils l’ont cherché de partout sauf chez lui à Jakarta, alors qu’avec un simple coup de téléphone et les moyens technologiques d’aujourd’hui ils l’auraient retrouvé.

Je dois obéir à des ordres, quand arrive la nuit, je ne me souviens de plus de rien. Depuis je ne dors plus ! Tous ces morts…

La boîte noire montre que le dernier ordre était de tourner à gauche et Rusli Bin a viré à tribord, peut-être qu'il était dans une panique, très probablement il a mal compris.

Les cloisons étanches ne se sont pas du tout fermées correctement, ils ont démoli le Concordia, et nous n'avons pas la preuve. Il y a des témoignages oui, mais apparemment pas assez.

À la fin, le dernier boulon du navire sera dévissé et avec lui son commandant, si le jugement est confirmé par la Cour suprême, je vais passer la porte de la prison. Je vais payer pour tous !!"

Francesco Schettino parle aussi de cette vidéo qui n’a jamais été rendue publique par les médias où on entend le port de San Giorgio del Porto (I) appeler la capitainerie de Livourne (I) :

"Le commandant du Concordia dit que nos bateaux de patrouille sont au mauvais endroit.... Loin du navire qui a basculé."

Puis il y a eu cet appel téléphonique de De Falco, qui a fait le tour du monde "Remontez à bord, putain !" Personne ne fera revivre les 32 passagers qui ont perdu la vie, Giglio restera une tragédie sans possibilité de retour, une journée qui est dans l’histoire sans pouvoir être démolie.

Je suis le bouc émissaire et je vais payer pour tous ! "

 
Les Procès et les peines judiciaires :
 
Le mardi 31 mai 2016 :

Sentence - Francesco Schettino est condamné à une peine de 16 ans et 1 mois.

À 20 h 30, après une longue journée de délibéré à huis clos et le report à 3 reprises de l'heure de la sentence, le tribunal de Florence (I) composé de la Présidente Grazia D’Onofrio, et de ses accesseurs, Linda Vennucci et Angelo Crieco ont confirmé la peine de 16 ans et 1 mois de prison donnée par le tribunal de Grosseto (I) en première instance. Son interdiction d’exercer sa profession (commandant de navire) reste à 5 ans comme en première instance.

La Cour d'appel confirme aussi les délits de : Naufrage, abandon du navire alors qu'il y avait encore des personnes à bord (certaines handicapées), fausses informations données à la capitainerie, homicide multiple involontaire, blessures physiques et psychologiques.

La provision pour les passagers passe de 30 000 à 45 000 euros. La Cour confirme les 300 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral à la municipalité de l'île de Giglio.

À la sortie du tribunal de Florence (I) le Procureur général Giancarlo Ferrucci, qui avait réclamé 27 ans et 3 mois de prison n’a pas voulu commenter la sentence. De leur coter les procureurs de Grosseto (I) Alessandro Leopizzi et Maria Navarro, ont simplement lancé à la presse "Regardez la satisfaction sur nos visages !"

Pour l’ancien procureur de Grosseto (I), Francesco Verusio qui a eu en charge l’affaire avant de partir à la retraite quelques jours avant la première sentence au théâtre moderne de Grosseto (I) et qui avait à l’époque réclamé 26 ans de prison, a déclaré : "Je suis heureux parce que la sentence a été confirmée, mais la peine est encore légère, il méritait plus pour ce qu'il a fait."

Du coté de la défense les avocats Severio Senese et Donato Laino, de Francesco Schettino étaient sous le choc et la déception de ne pas avoir été entendu : "Nous avons besoin de comprendre pourquoi le tribunal de deuxième instance en est venu à ce raisonnement, nous devons comprendre les raisons, il est clair que la décision n’a pas tenu compte de nos arguments. Nous devons encore faire appel, nous donner le temps de le faire."

Il est clair dans cette réponse que la défense va déposer un pourvoi en cassation, qui sera jugé au Palais de justice de Rome (I). Dans l'attente, Francesco Schettino va rester en liberté, car aucune demande d'incarcération provisoire pour risque de fuite n'a été déposée, comme cela avait été le cas lors du procès en première instance à Grosseto (I). Demande annulée par ce même tribunal de Florence (I) le 7 avril 2015.

 
  • 20 h 28 - toujours en attente de la sentence !
  • 18 h 03 - l'heure de la sentence est repoussée à 19 h 30.
  • 14 h 42 - la présidente du Tribunal de Florence (I), Margherita Cassano, vient d’intervenir en urgence pour donner à la presse son droit à faire son travail, cet à dire qu’elle autorise l’enregistrement vidéo et la diffusion de la sentence.
  • 13 h 44 - Confirmation de l’absence de la télévision pour la sentence : La Cour d’appel de Florence (I) composée de la Présidente Grazia D’Onofrio, et ses accesseurs, Linda Vennucci et Angelo Crieco, publie l’ordonnance officielle N.5115/15 R.G, N.285/12, en date du mardi 31 mai 2016, interdit tous les moyens d’enregistrements vidéo dans la salle du tribunal, comme l’autorise les articles du Code pénal italien 470.598 c.p.p, 147 disp.att c.p.p.
  • 13 h 13 -  les juges ne souhaiteraient pas d’enregistrement vidéo de la sentence.
  • 12 h 15 - la sentence pas avant 18 h, selon un journaliste de la TGR RAI Toscane.
  • 9 h 51 - Severio Senese : "Ce seul homme ne peut pas être condamné à une peine aussi lourde !"
  • 9 h 45 - Francesco Schettino est toujours absent.
 

Dans le cas d’une sentence autre que l’acquittement, les avocats de Francesco Schettino saisiront la Cour de cassation (Corte Suprema di Cassazione) qui siège à Rome (I). En ce qui concerne la mise en détention de Francesco Schettino, il est a noté que lors d’une ordonnance rendue le 7 avril 2015, la Cour d’appel de Florence (I) avait rejeté la demande du Parquet de Grosseto (I), et avait laissé Francesco Schettino en liberté. Il se pourrait bien que la sentence prononcer mardi 31 mai, soit assortie là aussi d’une demande de laissé en liberté dans l’attente que la Cour de cassation se prononce. En cas de saisie de la Cour de cassation, celle-ci pourrait se prononcer assez rapidement, du moins avant la fin de l’année.

 
Le vendredi 27 mai 2016 :
10e audience -

C’est dans l’après-midi du mardi 31 mai 2016 que la présidente de la Cour d’appel de Florence (I) Grazia D'Onofrio, rendra sa décision sur la sentence à donner contre l’ancien commandant du Costa Concordia Francesco Schettino. Le matin la Cour d'appel se réunira à huis clos pour délibérer.

Pour mémoire le procureur général a réclamé une peine de "27 ans et 3 mois de prison", et la défense l’acquittement pur et simple de Francesco Schettino, et l’ouverture d’un nouveau procès avec tous les protagonistes responsables du naufrage.

Severio Senese, l’avocat de, Francesco Schettino a déclaré : "Schettino a confiance dans les juges de la Cour d'appel de Florence et il espère que la cour a écouté nos demandes et qu’elle va inverser le verdict. Schettino espère que la cour d'appel a été attentive dans ses évaluations et nous les défenseurs sommes convaincus que cela sera le cas. Il y a eu des erreurs faites en première instance par la Cour de Grosseto (I) et nous sommes certains que la Cour d'appel de Florence va corriger ces erreurs."

Massimiliano Gabrielli avocat des parties civiles des passagers, a réclamé une nouvelle fois des dommages et intérêts punitifs. Ce que conteste l’avocat de Costa Croisières, Marco De Luca, qui parle lui plutôt d’une volonté des passagers de faire augmenter les sommes que Costa Croisières a données après le naufrage, sans tenir compte du coupable Francesco Schettino, mais au regard que Costa Croisières est civilement responsable.  

 
Le mercredi 25 mai 2016 :
9e audience -

Réquisitions des parquets et du procureur général qui réclament une peine de 27 ans et 1 mois contre Francesco Schettino. Il se murmure que la peine pourrait être supérieure au 16 ans et 3 mois, donnée en première instance, et inférieure à celle réclamée par le procureur général, "20 ans". Vendredi 27 mai cela sera au tour de la partie responsable Costa Croisières.

 
Le lundi 23 mai 2016 :
8e audience -

Alessandra Guarini du pool des avocats de "Giustizia per la Concordia" et qui représentent les intérêts de quelques rescapés du naufrage a demandé à la Cour de transmettre tous les actes d’appel au procureur de Grosseto (I) afin de rouvrir une information judiciaire à l’encontre de l’ancien PDG de Costa Croisières Pierluigi Foschi. Lors des enquêtes préliminaires Pierluigi Foschi, ainsi que quatre autres responsables de Carnival et de Costa Croisières, ainsi que les cinq coaccusés et Francesco Schettino étaient accusés de naufrage, homicide multiple involontaire.

Aujourd’hui seul Francesco Schettino est sur le banc des accusés et cela n’est pas normal pour Alessandra Guarini, les autres ont eu des peines négociées alors qu’ils sont autant responsables que Francesco Schettino. Cette demande si elle était acceptée par la Cour de Florence apporterait un nouveau regard sur le partage des responsabilités du naufrage et ouvrirait alors les portes d’un nouveau procès comme le réclame la défense.

La sécurité sociale italienne "INAIL" réclame de son côté une somme de 800 mille euros pour couvrir les frais des salariés du Costa Concordia blessés lors du naufrage.

 
Le vendredi 20 mai 2016 :
7e audience -

Saverio Senese le second avocat de Francesco Schettino a déclaré ce matin à la Cour : "Je ne considère pas téméraire la demande d'absoudre Francesco Schettino.  Cet une grave injustice qui a été commise, il y avait une fureur qui ne peut pas être expliqué. Nous insistons pour dire que les preuves ne sont pas celles qui existent, elles ont été interprétées dans le mauvais sens. Les juges en première instance ont systématiquement ignoré les règles générales auxquelles ils doivent se référencer dans un procès, ce qui démontre le mépris des règles les plus élémentaires."

Pour l’avocat Saverio Senese : "Le fait de retarder l'alarme générale était un choix judicieux."

Saverio Senese demande à la Cour de pouvoir accéder à certains documents, que seul l’accusation possède du fait que Francesco Schettino n’a aucun moyen financier à cause des saisies : "Vous avez le pouvoir d'obtenir ces documents, nous ne le pouvons pas. Il n'y a pas d'égalité entre l'accusation et la défense, l'accusation dispose de tous les moyens possibles, je n'ai qu'un seul ordinateur et une secrétaire. Ainsi, lorsque le client ne dispose pas de ressources financières, je ne peux pas me servir de consultants."

Il dénonce aussi les erreurs du timonier : "pour les huit erreurs scientifiquement prouvées de l'homme de barre indonésien qui n’a pas évalué correctement les ordres, vous devez demander un expert. Ces différents actes, cependant, peuvent éventuellement être mis en avant dans un deuxième procès d'instance que si la Cour d'appel au lieu de procéder au jugement, décide dans les audiences à venir de rouvrir le débat."

Sur la peine réclamée par le Parquet de Florence (I), l’avocat déclare : "La demande de 27 ans me semble disproportionnée par rapport aux faits si graves dans la limite de la faute éventuelle. 32 personnes sont mortes, mais plus de quatre mille n’ont pas été mis en danger."

S’adressant au procureur général Giancarlo Ferrucci, qui réclame les 27 ans de prison, l’avocat de Francesco Schettino déclare :
"Il est inacceptable dans un monde civilisé de prononcer une phrase comme celle-là, c’est presque une condamnation à vie."

Puis se tournant vers la Cour : "Messieurs les juges acquitté Francesco Schettino parce qu’il n’a pas causé le naufrage, ses ordres n’ont été suivis d'aucunes coordination, ils n’ont aucun effet sur les morts, les blessés, Schettino n'a pas fui, Schettino n'a pas abandonné le navire."

Le commandant de la capitainerie de Livourne Gregorio de Falco a déclaré : "En dehors de Schettino, des coupables n’ont pas été punis ! Plutôt récompensé, ou marginalisé."  

Pour une partie civile : "Schettino doit avoir du respect et ne pas nier sa responsabilité."

 
Le jeudi 19 mai 2016 :
6e audience - "Il n’y a aucune preuve de la totale culpabilité de Francesco Schettino."

Donato Laino, l’avocat de Francesco Schettino a déclaré ce matin à la Cour que le naufrage du Costa Concordia n’était pas le fruit d’un seul homme, mais celui d’un ensemble de personnes : "L'histoire et un accident organisationnel, d’un système qui ne fonctionne pas, d’un système qui avait des trous partout. Si nous ne voyons pas ces actes, nous ne voyons pas la vérité des faits."

Donato Laino va aborder le fameux appel téléphonique entre son client et Gregorio de Falco : "Cet appel téléphonique est un extrait de l’enregistrement de l’ordinateur de la capitainerie de Livourne, qui date du 14 janvier, alors qu’il ne savait pas combien il y avait de morts. Cet appel a été le leitmotiv pour faire du commandant Schettino un lâche. Par contre le reste des fichiers eux, ont été extrait le 18 et le 21 janvier, seul cet extrait du 14 janvier a été dévoilé au public ! Néanmoins, on n'a pas découvert qui a révélé le caractère confidentiel de cette partie de l’enquête et pourtant tout le monde a pu découvrir cette infraction très grave, et qui a conditionné les suites de l’enquête, versant toute la responsabilité sur Schettino.

Les morts sont là parce que l'ensemble du système n'a pas fonctionné. Par exemple, la responsabilité de la mort des travailleurs du navire ne peut pas être attribuée à Schettino, mais au responsable de la sécurité. Mais Schettino est accusé de cela aussi !

5 travailleurs sont morts dans l'épave et 150 ont été blessées, que doit faire un procureur ? Ouvrir une instruction pour décès en milieu du travail. Au lieu de cela il n'y a pas eu de différences, sauf après les faits. Par contre, il y a eu un acte d'accusation contre Schettino qui a immédiatement conditionné l'ensemble du processus.

Le juge nous a demandé de faire une oblation, mais nous avons répondu "non", car nous voulons aller de l'avant pour mettre en évidence toutes les carences organisationnelles sur le navire."

Pour la défense, "Il n’y a aucune preuve de la totale culpabilité de Francesco Schettino."

 
Le mardi 10 mai 2016 :
5e audience - "pas de syndrome de stress post-traumatique" !

Lors de l’audience de ce jour, l’avocat de Costa Croisières Marco De Luca a rejeté les demandes d’indemnisations supplémentaires demandées par la municipalité de l’île de Giglio (I) et celle du ministère de l’Environnement italien. Mais aussi celles demandées par les avocats des parties civiles des victimes et des rescapés.

Pour Marco De Luca, les dommages et intérêt versé suite à la sentence du procès en première instance à Grosseto (I), plus celles déjà versées après le naufrage sont suffisante et non pas lieu d’être contesté dans ce procès en appel.

En détail :

En ce qui concerne l’île de Giglio, l’avocat souligne que le naufrage du Costa Concordia a fait augmenter significativement le tourisme sur l’île de Giglio (I) et a permis que l’île soit connue dans le monde entier, une forme de publicité gratuite pour la municipalité de l’île.

Marco De Luca a rendu hommage aux habitants de l’île pour leurs courages, leurs générosités et les efforts du peuple gigliesi. Pour l’avocat cette attitude des habitants a été saluée et a permis que l’île là aussi, soit reconnue dans le monde entier et n’a fait qu’augmenter le tourisme et en aucun cas l’abaisser. Il aborde aussi les travaux effectués sur l’île depuis le départ du Costa Concordia, sans ce naufrage ils n’auraient jamais été effectués.

Marco De Luca, s’en prend aussi au ministère de l’Environnement, qu’il accuse d’avoir rendu un rapport sur les dégradations environnementales suite au naufrage et au retrait du navire, alors que ce rapport n’a pas été signé par la personne qui à fait l’étude des dégradations environnementale. Ce rapport est inacceptable, et doit être retiré de cette procédure judiciaire, pour l’avocat de Costa Croisières.

Pour les victimes et les rescapés, l’avocat a aussi rejeté les demandes des avocats des parties civiles, il a rejeté l’existence des dommages causés par "le syndrome de stress post-traumatique". Les sommes versés aux victimes en accord avec le jugement en première instance n’ont aucune raison d’être augmentés.

Prochaine audience le lundi 16 mai 2016.

 
Le lundi 9 mai 2016 :
4e audience - l'incompétence des officiers de la passerelle de commandement du Concordia !

Lors de ces deux nouvelles audiences de cette semaine, doivent être entendu d’autres parties civiles dont, la municipalité de l’île de Giglio (I) et l’association de défense des consommateurs CODACONS.

L’avocat des CODACONS, Giuliano Leuzzi met en avant "l’incompétence inconcevable" des officiers de la passerelle de commandement à signaler au commandant Francesco Schettino que le navire fonçait droit sur l’île de Giglio (I). Il montre aussi du doigt le timonier Jacob Rusli Bin, responsable de la mauvaise manœuvre qui fait que le navire percute le scole. Ou encore les défaillances techniques du Costa Concordia, en particulier le générateur de secours qui est la cause de l’absence d’électricité pour alimenter les ascenseurs et les grues des chaloupes de sauvetage.

Pour les CODACONS, concernant la partie technique, Francesco Schettino porte une part de responsabilité, mais pour l’association, Costa Croisières est aussi responsable de ces défaillances techniques.

D’autres éléments ont été mis en avant comme celui concernant les indemnisations des parties civiles, et le fait que Costa Croisières avait souscrit deux polices d’assurance pour couvrir les dommages en cas d’éventuels accidents d’un montant de 2 milliards de dollars. Pour les avocats des parties civiles, il serait bon que ces sommes servent à augmenter les indemnisations des survivants.  

 
Le vendredi 6 mai 2016 :
3e audience - absence des avocats de Francesco Schettino !

Pour cette troisième audience, les avocats de Francesco Schettino n’étaient pas présents, ce qui a eu le mérite de passablement énerver les avocats Francesco Bavacqua et Raffaella Tucci de la région toscane. La région toscane met en avant les préjudices moraux et matériels qu’elle a subis avec le naufrage du Costa Concordia, et elle s’insurge contre le fait que Costa Croisières ne veut pas reconnaître cette demande qui en première instance avait été reconnue par le tribunal de Grosseto (I) du moins pour la partie du préjudice matériel. La région toscane demande la confirmation de la première instance pour le préjudice matériel (dégradations environnementales et une perte financière sur le tourisme de l’île de Giglio), et une provision de 50 000 euros pour préjudices moraux.

Pour les avocats de Francesco Schettino, Donato Laino son absence était prévue, par contre pour Saverio Senese, il a eu un empêchement de dernière minute qui a fait qu’il n’a pas pu être présent. Deux avocats du cabinet étaient présents pour assurer la défense de Francesco Schettino. Ils ont répété que si le commandant du Costa Concordia n’était pas présent, c’est qu’il ne souhaite pas faire de publicité autour de cette affaire. Il ne viendra devant la Cour que pour parler des faits et non pas de lui.

Alessandra Guarini avocate de l’association "Justice pour le Concordia", demande à la Cour de Florence (I) que les indemnisations de chaque passager (hors familles des victimes et blessés graves) soient égales à celle obtenue par l’amie de Francesco Schettino, Domnica Cemortan "30 000 euros". Cette indemnisation accordée en première instance par le tribunal de Grosseto (I), le 11 février 2015, pour dommages physiques et psychologiques graves.

Alessandra Guarini, demande aussi à la Cour de Florence (I), du fait qu’à ce jour les parties civiles n’ont qu’une partie de la vérité sur les causes réelles du naufrage. Que les officiers de bord, ceux de la cellule de crise Costa à terre et Costa Croisières soient de nouveau auditionner et placer devant leurs responsabilités afin d’éviter que le jugement définitif reste incomplet. Pour l’avocate ils sont tous responsables et pas seulement Francesco Schettino.

Pour l’avocat Cesare Bulgheroni, Francesco Schettino doit répondre devant la Cour à trois questions précises : Pourquoi à t’il fait l’inchno ? Pourquoi l’alarme anticollision était-elle désactivée ? Pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps pour déclencher l’alarme générale ?

Il souligne aussi que Costa Croisières est beaucoup plus responsable que ce que l’on veut bien le dire et qu’il en ressort de la sentence.

Pour les avocats des parties civiles, Francesco Schettino n’est pas le seul responsable !

 
Le mercredi 4 mai 2016 :
2e audience -

Pour cette deuxième audience, c’est au tour des parties civiles de s’exprimer !

L’avocat du ministère de l’Environnement Patrizia Pinna demande à ce que les réparations des dégradations environnementales de l’île de Giglio (I) soient prises en charge par Francesco Schettino et Costa Croisières. "Dans le jugement en première instance du tribunal de Grosseto (I) il a été reconnu qu'il y avait eu des dommages environnementaux, mais il n’a pas été donné de peine à l'accusé Francesco Schettino et à Costa Croisières."

Aujourd’hui le ministère de l’Environnement demande la confirmation des peines en première instance pour les victimes et les blessés, mais souhaite que soit ajouté une condamnation pour destruction environnementale et que Francesco Schettino et Costa Croisières règle les frais des travaux de remise en état des fonds marins. Frais qui ne pourront être estimés qu’après la fin des travaux de suppression des matériaux utilisés pour la suppression du Costa Concordia de l’île de Giglio.

Prochaine audience vendredi 6 mai 2016 à 9 h 30, audience qui sera toujours consacrée aux parties civiles.

 
Le jeudi 28 avril 2016 :

1er audience - 27 ans et 3 mois requis contre Francesco Schettino !

Lecture de l'acte d'accusation. Constitution des parties civiles.
 
Ce matin c’est ouvert au tribunal de Florence (I) le procès en appel de Francesco Schettino, où le commandant du Costa Concordia n’a pas souhaité être présent pour éviter un procès trop médiatisé. Pour lui ce procès doit être celui de la vérité, il s’est qu’il est coupable, mais il ne veut pas être le seul à porter le chapeau, sans sa présence il espère que les débats tourneront plus sur le coté technique et mettrons en avant les véritables raisons du naufrage.

De son côté, le Procureur de Grosseto (I) qui avait fait appel lui aussi de la sentence réclame à ce jour 26 ans de prison pour le commandant du Costa Concordia.

Par contre à la fin de la lecture de l’acte d’accusation le Procureur général Giancarlo Ferrucci a réclamé lui une peine plus lourde contre le commandant du Costa Concordia, "27 ans et 3 mois" ! En énumérant les charges retenues contre Francesco Schettino : "Francesco Schettino est coupable de, naufrage, d’homicide multiple par négligence, de multiples blessures par négligence, d'abandon du navire et de fausses informations transmises à la Capitainerie de Livourne (I)."

  • - 9 ans, pour le naufrage.
  • - 15 ans, pour homicides involontaires et blessures multiples par négligence.
  • - 3 ans, pour abandon du navire et des personnes qui se trouvaient encore à bord.
  • - 3 mois, pour fausse déclaration aux autorités compétentes (capitainerie de Livourne), présentant une culpabilité volontaire avec des circonstances aggravantes.

Le procureur général Giancarlo Ferrucci à aussi rejeté les demandes des avocats de la défense : l’audition du cartographe Simone Canessa (qui n’avait pas les bonnes cartes marines), le timonier Jacob Rusli Bin (qui n’a pas compris l’ordre de son commandant) et les officiers Ciro Ambrosio et Silvia Coronica qui sont restés silencieux alors que le navire fonçait droit sur l’île de Giglio. Le procureur général a aussi refusé une confrontation pour comparaison des procès-verbaux de l’enquête sur les raisons du naufrage entre Francesco Schettino et son second Ciro Ambrosio.

Costa Croisières par le biais de son avocat Marco de Luca a déclaré à la Cour : "Les premières réparations d'instance sont presque toutes fermés, à l'exception de quelques-unes qui affectent la municipalité de l’île de Giglio, en tant que partie civile, et des naufragés représentés par une association. Nous avons un petit soulagement dans ce qui a été réglé, mais nous pensons que la confirmation serait un bon objectif."

L’avocat des parties civiles Massimiliano Gabrielli a quant à lui déclaré à la Cour : "Nous demandons évidemment plus d'argent, mais surtout la justice, nous cherchons également à élargir la responsabilité à Costa Croisières, toujours absent dans le box des accusés. Et qui a une part importante, c’est la société qui a créé le terrain pour que Schettino puisse mettre en œuvre cette tragédie."

 
Le mercredi 27 avril 2016 :
Le président de la Cour d'appel sera une Présidente :

Grazia D'Onofrio, sera la présidente du jury de la Cour d'appel de Florence (I) dans la révision de la sentence du procès en première instance qui condamna Francesco Schettino à la peine de "16 ans et 1 mois" de prison. Lors de cette première audience seront constituées les parties civiles. Confirmation de la demande lors de cette première audience, par les avocats de Francesco Schettino, Saverio Senese et Donato Laino de l'annulation de la sentence du procès en première instance. Confirmation aussi de l'absence de Francesco Schettino (lire plus bas).

 

Le commandant Gregorio de Falco parle de "boucs émissaires" :

Dans un média italien, l’ancien commandant de la capitainerie de Livourne (I) Gregorio de Falco compare le naufrage du Moby Prince et celui du Costa Concordia et par là même le procès en appel de Francesco Schettino qui s’ouvre demain à Florence (I). Il déclare cette chose surprenante qu’il avait déjà évoquée lors de sa mise au placard : "Le jugement du Concordia aujourd'hui est apparu correctement encadré avec toutes les responsabilités à bord du navire, mais sur le terrain, j’ai l'impression qu'il y eu quelques boucs émissaires, avec une certaine négociation de plaidoyer et complètement fermé, un peu comme cela est arrivé en son temps pour précisément le Moby Prince ".

À l’époque (1991) le ferry Moby Prince avait percuté un pétrolier l’Agip Abruzzo,  dans le port de Livourne (I) et avait pris feu, alimenté par la cargaison du pétrolier, le bilan fut de 140 morts, dont le commandant du ferry, Ugo Chessa, et son équipage. Toute la responsabilité de l’accident avait été rejetée sur le commandant et ses officiers qui regardaient soi-disant un match de football à la télévision. Aujourd’hui une commission d’enquête parlementaire italienne vient de s’ouvrir et qui viserait la responsabilité dans l’accident la marine Américaine, qui faisait des manœuvres dans le port italien. Le commandant Gregorio de Falco jette-t-il une pierre dans la marre afin d’apporter de l’eau au moulin de Francesco Schettino et connaît-il réellement la raison du naufrage du Costa Concordia, si elle diverge de la simple erreur humaine.

 
Les avocats de Schettino réclament l'acquitement :

Saverio Senese et Donato Laino les avocats de Francesco Schettino vont demander lors de ce procès en appel l’acquittement de l’ancien commandant du Costa Concordia, ils ont déposé 3 actes allant dans ce sens-là. De son côté le Parquet de Grosseto (I) réclame la peine qu’il avait déjà réclamée en première instance soit, "26 ans de prison".

 
Le mardi 26 avril 2016 :
Francesco Schettino ne sera pas présent au procès :

Selon une source italienne, Francesco Schettino ne devrait pas être présent lors des audiences du procès en appel à Florence (I) et cela pour éviter toute surexposition médiatique, sauf si les juges le convoquent à témoigner. Ses avocats présenteront un mémoire de 9 pages écrit par l’ancien commandant du Costa Concordia aux magistrats. Francesco Schettino préfère un procès technique, plutôt que le procès d’un homme.

 
Le mercredi 24 mars 2016, ouverture aujourd'hui à Grosseto du procès Costa Concordia bis :

Le procès bis contre Francesco Schettino et Costa Croisières* pour  "Mise en danger et manquement à la sécurité des gens de la mer article I.271", et de "Dégradation de l’environnement de l’île de Giglio", s’ouvre aujourd’hui au tribunal de Grosseto (I). Lors des deux premières audiences, Francesco Schettino était absent en raison pour la première audience d’une hospitalisation en urgence et pour la deuxième son avocat Donato Laino n’avait pas donné de raison pour excuser l’absence de son client.

Les parties civiles dans ce procès :

Ministère de l’Environnement, Legambiente, ENPA Giustizia per la Concordia, WWF et l’ANMIL (l’association nationale des travailleurs mutilés et invalide du travail).

Les dates des audiences du procès au tribunal de Grosseto (I) qui respecteront les dates d’audiences du procès en appel qui se déroulera lui par contre à Florence (I) (ci-dessous) : aujourd'hui le 24 mars, les 4, 8, 11 et 18 avril, les 12 et 30 mai et le 10 juin.

Les dates du procès en appel de la première instance qui se déroulera au tribunal de Florence (I) : le jeudi 28 avril et les, 2, 4, 6, 9, 10, 16, 19, 20, 23, 25, 27 mai 2016.

*Trois des parties civiles concernées, "le ministère de l’Environnement italien, l'association de défense de l'environnement italienne Legambiente et l’Association nationale des travailleurs mutilés et invalide du travail", ont demandé que soit citer à comparaître en tant que "défendeur" (personne physique ou morale) Costa Croisières et cela au coté de Francesco Schettino.

 
Le lundi 21 mars 2016, mort du premier avocat de Francesco Schettino :

Bruno Laporatti premier avocat de Francesco Schettino après le naufrage du Costa Concordia est décédé à l’âge de 61 ans dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Orbetello dans la province de Grosseto (I) d’une longue maladie. En novembre 2012 il se retire de la défense de Francesco Schettino pour des raisons qui étaient à l’époque un peu floue. Mais en octobre 2013 on apprend qu’en fait il avait reçu quelques jours avant de se retirer un courrier contenant une balle de 6.35 et une lettre le menaçant de ne plus défendre le commandant Francesco Schettino. Les obsèques auront lieu aujourd’hui dans sa ville d’Orbetello (I).

 
Le mardi 8 mars 2016, la sentence du procès en appel connue :

Le tribunal de Florence (I) devrait donner sa sentence dans le procès en appel de Francesco Schettino, le vendredi 27 mai 2016.

 
Le lundi 7 mars 2016, Costa Croisières au coté de Francesco Schettino sur le banc des accusés :

Aujourd’hui c’est ouvert à Grosseto (I) le procès du naufrage du Costa Concordia concernant les plaintes de "Mise en danger et manquement à la sécurité des gens de la mer article I.271", et de "Dégradation de l’environnement de l’île de Giglio".

Au départ il devait y avoir deux procès, mais le juge Gian Marco De Vincenzi a souhaité fusionner les deux affaires le 25 janvier dernier.

Trois des parties civiles concernées, "le ministère de l’Environnement italien, l'association de défense de l'environnement italienne Legambiente et l’Association nationale des travailleurs mutilés et des travailleurs handicapés", ont demandé que soit citer à comparaître en tant que "défendeur" (personne physique ou morale) Costa Croisières et cela au coté de Francesco Schettino.

Deux autres parties civiles les associations de défense de l’environnement, "WWF et ENPA", n’ont pas voulu quant à elles engager la responsabilité de Costa Croisières dans ce naufrage.

Le juge a accepté la demande de faire comparaître devant le tribunal Costa Croisières comme défendeur à la prochaine audience qui se déroulera le jeudi 24 mars à Grosseto (I).

 
Le vendredi 26 février 2016, une fausse rumeur sur le report du procès en appel :

La Présidente de la Cour d’appel de Florence (I) Margherita Cassano et le Procureur général Francesco D’Andrea ont nié le report de l’ouverture du procès en appel de Francesco Schettino prévue le 28 avril 2016 à 9 h30, pour des raisons de logistique. Le procès se déroulera dans la grande salle d’audience du Palais de justice de Florence (I) réservé habituellement à la Cour d’assises.

Le Procureur général a déclaré : "C’est une honte de répandre des informations qui nous font ressembler à un pays défaillant. Nous faisons notre devoir, et nous avons une pensée pour tout le personnel administratif qui travaille durement à faire que la justice travaille avec calme et sérénité. Nous avons eu de grands procès avec un grand nombre de parties civiles dans ce Palais de justice, comme celui de la banque Credito Cooperativo Fiorentino dirigée par Denis Verdini, ou comme celui contre les dirigeants du Groupe Menarini pour l’affaire d'évasion fiscale"

Les dates des audiences : le jeudi 28 avril et les 4, 6, 9, 10, 16, 19, 20, 23, 25, 27 mai 2016.

La Présidente de la Cour d’appel de Florence (I) Margherita Cassano
 
Le jeudi 25 février 2016, repport de la date du procès en appel et calendrier des audiences :

La Cour d’appel de Florence (I) n’a pas pour l’instant confirmé la date du 28 avril 2016, pour l’ouverture du procès en appel du commandant Francesco Schettino, du fait qu’elle se trouve confrontée à un problème de logistique vu le grand nombre de personnes qui seront présentes et la taille de la salle du tribunal des appels.

La Cour d’appel de Florence (I) étudie la possibilité d’utiliser la salle d’audience de la Cour d’assises, qui est la plus grande de toutes les salles, et de placer des écrans géants dans d'autres salles, voire dans d'autres lieux, pour les médias. Dans tous les cas un calendrier des 11 premières audiences a déjà été fourni aux parties civiles : les 28 avril, 4, 6, 9, 10, 16, 19, 20, 23, 25, 27 mai.

À noter qu’à ce jour il y a 266 parties civiles, plus le Parquet de Grosseto (I), l’avocat de la responsabilité civile et Costa Croisières. Les avocats de Francesco Schettino sont, Saverio Senese et Donato Laino.

Le Palais de Justice de Florence (inauguré le 23 janvier 2012) bien qu’impressionnant par son architecture et presque aussi long et haut que le Costa Concordia 240m de long, 72m de haut et 146m de large, avec une surface au plancher de 135.000m2.

 
Le lundi 22 février 2016, ouverture du procès en appel ?

Le procès en appel de la sentence du 11 février 2015 (16 ans et 1 mois) du commandant Francesco Schettino devrait s'ouvrir le jeudi 28 avril 2016 à Florence (I). Cette information n'a pas été encore confirmée par le tribunal de Florence (I).

 
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